Avec l'urbanisation galopante des villes le problème des décharges se pose avec de plus en plus d'acuité. Des décharges sauvages ou anarchiques naissent alors que d'autres contrôlées sont ouvertes. Le phénomène a connu une telle proportion qu'il a fallu mettre en place tout un programme pour la fermeture ou la réhabilitation des décharges incontrôlées. Précisions. La stratégie adoptée concernant les décharges sauvages est axée autour de la fermeture et la réhabilitation des grandes, des moyennes et petites décharges sauvages, l'amélioration des lieux de dépôt, des décharges municipales exploitées actuellement et l'éradication des points noirs. Le nombre des décharges sauvages recensées s'élève à 141 exploitées par 154 municipalités dans dix gouvernorats. Elles sont classées en trois catégories : grandes, moyennes et petites. Le gouvernorat de Médenine avec 18 décharges sauvages est en tête du peloton, suivi par Mahdia et Sfax ( 15 ), Monastir et Sousse ( 14 ), Nabeul et Tozeur ( 13 ), Gabès ( 12 ), Kairouan et Bizerte ( 11 ). L'objectif tracé est de fermer ou réhabiliter toutes les décharges sauvages avant 2009.
Crédit de la Banque mondiale En matière de financement, les grandes décharges sauvages qui sont au nombre de neuf situées à Bizerte, Nabeul, Hammamet, Sousse, Hammam Sousse, Monastir, Djerba Midoun, Sfax et Gabès, nécessitent un crédit de la Banque mondiale de l'ordre de dix millions de dinars pour être fermées ou réhabilitées. Les décharges de taille moyenne et petite, au nombre de 132 nécessiteront un financement de l'ordre de huit millions de dinars programmé au cours du onzième plan. En 2007, treize décharges sauvages ont été fermées. En 2008 on devra passer à 57 et en 2009 à 71. Quel est le degré d'avancement des travaux entrepris ? Dans le chapitre fermeture ou réhabilitation des grandes décharges sauvages, les travaux ont démarré en décembre 2007 à El Kantara à Djerba Midoune et à la décharge de la Cimenterie de Bizerte. Pour les décharges de la citée Ezzouhour à Sousse, Al - Guezah à Monastir et Rmila à Hammam - Sousse, on est au stade de l'ouverture des plis pour leur fermeture et réhabilitation. Pour les décharges Dissa à Gabès et Tina à Sfax, les dossiers d'Appel d'Offres sont en cours d'élaboration. Il en est de même pour les décharges de Ghar Ettefal à Nabeul et Beni Wael à Hammamet.
Eliminer les points noirs Concernant les décharges sauvages de petite et de moyenne taille treize ont été fermées ou réhabilitées entre les mois de mai et juillet derniers dans les gouvernorats de Bizerte, Gabès et à Djerba, pour un coût total de 121 mille dinars. Un marché cadre est en cours de préparation pour la fermeture et la réhabilitation des petites décharges sauvages et autres points noirs dans les gouvernorats de Bizerte, Ariana, Tunis, Manouba, Ben Arous, Nabeul, Sousse, Monastir, Kairouan, Mahdia et Sfax. La préparation du dossier d'Appel d'Offres pour la fermeture et la réhabilitation des décharges de taille moyenne du gouvernorat de Gabès est en cours. Une consultation d'un bureau d'études est en vue pour la préparation du dossier d'Appel d'offres pour les décharges de taille moyenne des gouvernorats de Bizerte, Sousse, Monastir, Sfax, Kairouan et Médenine. L'amélioration de l'état des décharges municipales exploitées actuellement, a touché 31 décharges avec un coût de l'ordre de 395 mille dinars. Des campagnes ont été organisées pour mettre fin aux points noirs dans les gouvernorats de Tunis, Ariana, Manouba, Ben Arous, Nabeul, Sousse, Monastir, Sfax et Jendouba nécessitent un coût de 386 mille dinars. A titre d'exemple des campagnes ont été organisées entre les mois de juin et septembre derniers dans les municipalités de Tunis, la Marsa, à Sidi Hassine Sijoumi, et à Carthage. Faudrait - il que ces actions entreprises soient radicales et que ces points noirs ne réapparaissent pas comme une génération spontanée. Une action de sensibilisation auprès des différentes parties concernées est absolument nécessaire.