A quelques mètres du marché de gros de Bir El Kassâa, se situe le nouveau lycée Kheireddine Bacha. Un établissement d'enseignement secondaire unique en son genre dans tout le gouvernorat de Ben Arous. Il est construit sur un immense terrain au milieu de la verdure et près de quelques habitations rudimentaires mais avec une très belle architecture. A le voir, on se croirait dans un établissement universitaire et non pas n'importe lequel. Des salles de classe spacieuses, un nombre d'élèves réduit, chacun a sa propre chaise et sa propre table, un terrain de sport tartonné et de belles vestiaires pour les élèves et pour les enseignants, une grande buvette au milieu de la cour...Tout y est bien qu'il reste encore quelques retouches. Seulement, une édification pareille mérite plus d'attention et d'intérêt de la part des services concernés. De leur côté, l'administration et le corps enseignant ont dû travailler dans des conditions très difficiles depuis la rentrée jusqu'à ce jour, vu qu'au 15 septembre c'était un véritable chantier. Et pourtant l'administration a veillé à garantir toutes les conditions de sécurité pour les élèves. Toujours est-il, le lycée ne dispose pas jusqu'à présent d'agents de nettoyage. Les salles de classes et les toilettes sont dans un mauvais état. Le matériel pour les laboratoires de physique et de sciences naturelles manque encore. Ceci sans parler de l'environnement extérieur entourant le lycée. En effet, cet établissement se trouve loin de toutes les commodités et surtout du transport. Aussi bien les élèves que les enseignants et les agents de l'administration en souffrent le martyr. On ne peut pas y trouver un taxi, ni un bus ni n'importe quel autre moyen de transport. Un bus spécial transporte les élèves à 8h du matin, à 12h , à 14h et à 17h. Si les élèves sortent entre temps, ils n'ont pas le choix, ils doivent parcourir des kilomètres à pied ou attendre le bus pendant des heures. A noter que même le bus spécial ne s'arrête pas devant le lycée, il s'arrête sur la route principale non loin du croisement train-route de Bir El Kassaâ, lequel reste encore sans barrières et sans signalisation même après l'accident bus-train qui a eu lieu à cet endroit il y a quelques mois. D'autre part, aucune indication ne se trouve aux différents croisements qui sert à guider et orienter les gens vers ce nouveau lycée. Il est presqu'impossible de connaître son emplacement sans que quelqu'un ne nous l'indique. La route y menant est dans un piteux état. Quelques gouttes de pluies et c'est la catastrophe : la boue ne laisse plus personne passer. L'éclairage public n'existe pas non plus. La municipalité devrait prendre toutes les mesures, et d'urgence, pour garantir la sécurité aux élèves et aux enseignants spécialement en améliorant l'état de la route, en favorisant l'éclairage public et en mettant en place des panneaux d'indication. Une solution urgente, aussi, doit être trouvée pour assurer le transport des élèves, des enseignants et des agents de l'administration.