Le tribunal de première instance de Tunis a examiné dans une audience tenue en début de semaine une affaire dont les protagonistes sont un homme et une femme accusés d'adultère, de faux et d'usage de faux. Cette affaire a éclaté suite à une plainte déposée par un époux qui rejetait la paternité de l'un de ses enfants. Le plaignant a signalé que des informations lui sont parvenues faisant état d'une liaison douteuse entretenue par son épouse avec un autre homme qui a engendré la naissance d'un bébé. L'époux a effectué les analyses ADN qui ont révélé que l'enfant ne pouvait en aucun cas être le sien. C'est ainsi qu'il est allé demander des explications à son épouse qui a rejeté cette grave accusation allant jusqu'à quitter le domicile conjugal, en s'appuyant sur le fait qu'elle vivait dans un enfer à cause d'une jalousie maladive d'un mari devenu trop douteux. Mais l'époux a tenu de saisir la justice. Interrogée, l'épouse a nié les faits. Du coup les autorités judiciaires ont demandé des analyses ADN. Encore une fois, les résultats ont confirmé la première conclusion à savoir que l'enfant est illégitime. Confrontée à cette preuve scientifique, la suspecte passa aux aveux. Il s'est avéré alors que lors d'un séminaire, elle avait fait la connaissance d'un directeur d'une entreprise avec qui elle s'est entretenue à propos d'une éventuelle coopération. Mais cette rencontre a pris une autre tournure puisque tous les deux ont eu le coup de foudre. Depuis, leurs rencontres se sont multipliées. Les deux amants, quoique mariés chacun de son côté, ont réussi à garder secrète leur relation. Après quelque temps, l'épouse est tombée enceinte avant d'accoucher d'un nouveau-né. N'étant pas au courant de cette aventure extra-conjugale, le mari est allé inscrire le fils en son nom. Mais vu les rumeurs sur sa femme qui entretenait une relation extra-conjugale, il s'est pressé de faire les analyses qui se sont avérées positives. Mais D'ailleurs, l'épouse elle-même a déclaré devant les enquêteurs qu'elle ignorait que son enfant était le fils de son amant. Donnant le nom de son amant, il a été interrogé à son tour. Il a déclaré ne pas être au courant de toute cette affaire. N'empêche qu'il a été inculpé d'adultère. L'épouse s'est vue retenir à son encontre deux chefs d'accusation à savoir, adultère, faux et usage de faux. Traduits récemment devant le tribunal de première instance de Tunis, les deux amants ont prié la Cour d'être clémente à leur égard. Sur ce, la cour s'est retirée pour délibérer.