Vainqueur dans la douleur de la Namibie (1-0, but de son attaquant Agogo), le Ghana, seule équipe du groupe à avoir fait le plein de points (6), n'est pas encore, pour autant, qualifié pour les quarts de finale. Il a encore besoin, ne serait-ce que d'un match nul, pour passer, alors que son adversaire marocain (3 pts), est soumis à une obligation de victoire pour ne pas dire adieu à la compétition. Voilà en résumé la situation qui prévaut avant le coup d'envoi de cette rencontre qui s'annonce explosive entre les deux favoris du groupe, mais qui ne se disputent aujourd'hui pratiquement qu'un seul billet pour les quarts. L'autre place qualificative risque en effet d'échoir à la Guinée qui fait face à une épreuve moins ardue en affrontant, à la même heure, une Namibie résignée et dépourvue d'arguments pour contrarier les desseins du Sily National. Privé de l'un de ses joueur-clé pour le match contre le Maroc, Laryea Kingston qui a écopé de deux cartons jaunes, le coach des"Black Stars", Claude Le Roy se voit contraint de revoir ses plans. D'ailleurs, il reconnaît lui-même qu'il est amené à envisager des changements en raison de l'absence de Kingston qui est un pion essentiel dans ses plans tactiques. Toujours privé de son meilleur buteur, Soufiane Alloudi, pas totalement remis de son élongation du genou, Henri Michel doit lui aussi revoir ses plans afin de ne pas commettre les mêmes erreurs tactiques qui lui ont coûté cher face à la Guinée. Certes, les Marocains sont devant l'obligation de vaincre, mais il ne s'agit pas de se lancer à l'aveuglette, comme contre la Guinée où le 4-3-3 mis en place par le coach français s'est révélé suicidaire, obligeant ses joueurs à courir derrière le score, en vain ! En outre, les Lions de l'Atlas doivent faire face à la pression d'un public qui sera d'un soutien non négligeable pour les joueurs locaux. Mais Hajji et consorts sont suffisamment rompus à la besogne et ne manquent pas d'expérience afin de surmonter pareil handicap. Un match à ne rater sous aucun prétexte tant le suspense risque de nous tenir en haleine jusqu'au bout des 90 minutes.