Avec l'augmentation des déplacements de personnes entre différentes régions du monde, l'accroissement des échanges de biens et d'animaux, les changements climatiques et la faiblesse des services de santé animale dans certains pays en développement, beaucoup de maladies animales vont au-delà des frontières. Comment s'y préparent les vétérinaires tunisiens ? Comment réagissent - ils ? Le secteur de l'élevage et de la pêche renferme les plus importantes activités agricoles. Il participe de manière efficace dans la satisfaction des besoins alimentaires du pays en protéines animales. Il représente 44% de la valeur de la production agricole et a pu conquérir beaucoup de marchés internationaux. Les exportations de la pêche occupent la deuxième place des exportations agricoles, derrière l'huile d'olive. La production de viandes rouges s'est élevée à une moyenne de 98 mille tonnes par an durant le dixième plan. Celle du secteur laitier à 907 mille tonnes par an. La production des viandes blanches s'est élevée à 96 mille tonnes par an. Tous les besoins en œufs s'élevant à 1,3 milliard d'œufs par an ont été satisfaits. La production globale des produits de la pêche a dépassé les 100 mille tonnes durant la même période. En rappelant, hier ces chiffres, à l'occasion de la journée du vétérinaire, M. Mohamed Habib Hadded, ministre de l'Agriculture et des Ressources hydrauliques, plaçait le métier du vétérinaire dans son cadre global.
Encouragements à s'installer à son propre compte C'est un métier qui a connu une grande évolution durant les dernières années que ce soit au niveau de la formation, de la recherche scientifique ou de la présence sur le terrain. Les lois organisant l'élevage et de le métier de médecin vétérinaire ont été réaménagées. Dans la formation le système de résidanat a été introduit à l'Ecole Nationale de Médecine Vétérinaire. Des encouragements sont accordés aux médecins vétérinaires pour qu'ils s'installent à leur propre compte à travers la Banque Tunisienne de Solidarité et le Fonds National de l'Emploi. La procédure d'accréditation, par le ministère de l'Agriculture de vétérinaires privés dans les régions offre d'autres possibilités d'emplois. Le Centre National de Vigilance de la santé animale participe à l'effort national de protection de notre cheptel, en veillant au suivi des épidémies et des maladies animales pour les éviter. Il aide les services vétérinaires nationaux à avoir plus de crédibilité vis - à - vis des organismes internationaux et nos partenaires économiques dans le commerce et le tourisme... Il améliore nos capacités de détecter les maladies assez tôt et d'appliquer les normes internationales en matière de santé animale.
Sauvegarder la santé générale Il est aujourd'hui important de sensibiliser les éleveurs quant à l'importance de la vigilance sanitaire et la prise en charge précoce des maladies pour sauvegarder la santé générale. Ce qui est de nature à augmenter la confiance du consommateur dans les produits nationaux d'origine animale. Certaines maladies vont au-delà des frontières. Un pays ne peut à lui seul faire face à ces maladies. Il faudra coordonner les plans nationaux. De même le vétérinaire est appelé à collecter l'information, vérifier sa véracité et la transmettre rapidement. Des réseaux de contrôle sont à installer pour pouvoir maîtriser les plans de prévention des maladies et des épidémies. Les expériences modernes et passées des pays avancés ont prouvé que la maîtrise des maladies animales et leur éradication passent nécessairement par une vision prospective et un travail de contrôle efficace sur le terrain. L'intervention doit être rapide. Durant les deux dernières décennies de nouvelles maladies supra - nationales sont apparues, comme la grippe aviaire, la vache folle avec des conséquences catastrophiques sur le plan économique, social et sanitaire. La quatrième édition de la journée du vétérinaire augure - t -elle d'une nouvelle étape dans la promotion de ce métier ?