Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Agir ensemble en vue de mettre en place une stratégie africaine ambitieuse, en matière de développement industriel Allocution du Président Ben Ali devant la Conférence des Chefs d'Etat et de Gouvernement de l'UA
Addis-Abéba-TAP - Le Président Zine El Abidine Ben Ali s'est adressé aux Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine, réunis à Addis Abeba, à l'occasion du 10ème Sommet africain, par une allocution, dont lecture a été donnée par M. Abdelwaheb Abdallah, ministre des Affaires étrangères. Dans cette allocution, le Chef de l'Etat a réaffirmé la détermination de la Tunisie à poursuivre sa contribution à l'impulsion de l'action africaine commune dans tous les domaines. L'allocution du Président de la République a eu un écho des plus favorables auprès des délégations participantes, eu égard aux propositions pratiques et contructives qu'elle a contenues, en vue d'atteindre les objectifs de développement auxquels aspire le continent africain, notamment dans le domaine industriel. Voici le texte intégral de cette allocution : "Au nom de Dieu, le Clément, le Miséricordieux Excellence, Monsieur le Président Girma Wolde-Giorgis, Président de la République Fédérale d'Ethiopie, Excellence, Monsieur le Président de l'Union Africaine, Excellence, Monsieur le Président de la Commission de l'Union Africaine, Excellences, Il me plaît d'exprimer à son Excellence, Monsieur le Président Girma Wolde-Giorgis, Président de la République Fédérale d'Ethiopie, et à son Excellence, Monsieur le Premier ministre, Meles Zenawi, mes plus vifs remerciements et ma profonde appréciation, pour l'accueil, en Ethiopie sœur, de cette dixième session ordinaire de la Conférence des Chefs d'Etat et de gouvernement de l'Union Africaine, tout autant que pour les efforts méritoires qu'ils ont déployés pour garantir la réussite des travaux de cette rencontre. Je voudrais, également, exprimer à son Excellence, Monsieur John Agyekum Kufuor, Président de la République du Ghana, ma profonde considération pour les efforts que son Excellence a déployés, depuis son accession à la Présidence de l'Union Africaine, pour promouvoir notre action commune et servir les intérêts de notre continent. Il m'est aussi agréable d'exprimer au Président de la République de Tanzanie, Son Excellence, Monsieur Jakaya Kikwete, mes sincères félicitations pour son élection à la Présidence de l'Union Africaine, et de lui souhaiter plein succès dans ses nouvelles fonctions, pour le bien et au service du Continent africain. Je saisis cette opportunité pour adresser mes remerciements à Monsieur Alpha Oumar Konaré, et lui rendre hommage pour son action inlassable en faveur du renforcement des institutions de notre Union et de la consolidation de son rôle dans l'éradication des foyers de tension et de conflit sur notre Continent. Monsieur le Président, Le choix du développement industriel comme thème de nos présentes assises reflète notre prise de conscience profonde face à l'importance de cette question vitale et à la nécessité de développer le secteur industriel du Continent africain, en tant que choix stratégique pour l'accélération du développepment et l'amélioration des conditions de vie de nos concitoyens. Nous sommes persuadés que la détermination évidente et la volonté inflexible qui nous animent tous, pour renforcer la coopération et le partenariat dans ce domaine vital, sont à même de concrétiser les objectifs que nous visons, pour hisser l'industrie africaine à des niveaux qui répondent aux ambitions de nos peuples et nous permettent de faire face aux mutations rapides qui ont marqué la mondialisation de l'économie, des échanges et des communications, et placé l'économie africaine devant un ensemble de défis dont le plus important réside dans l'émergence de nouvelles puissances régionales concurrentes et l'envolée des prix des hydrocarbures et des matières premières. Pour relever ces défis, il nous faut agir ensemble en vue de mettre en place une stratégie africaine ambitieuse, en matière de développement industriel, fondée essentiellement sur les richesses naturelles de notre continent, de manière à assurer à celles-ci une plus-value qui puisse en accroître la valeur marchande et générer un surcroît d'emplois pour nos enfants, en vue d'endiguer le phénomène de l'émigration, polariser les flux importants de compétences humaines, à savoir les ingénieurs, les cadres et les experts africains, et les inciter à rentrer au pays et à contribuer à l'œuvre de développement de l'Afrique. Pour garanir les meilleures conditions de réussite à notre action commune en la matière, nous sommes d'avis qu'il est indispensable de renforcer le partenariat entre nos Etats, en œuvrant à lancer des projets mixtes destinés à mettre en valeur les matières premières et agricoles transformables et exportables, avec le soutien de la Banque Africaine de Développement et des diverses instances et institutions financières régionales et internationales. Nous préconisons, en outre, de développer les échanges d'expériences et d'expertise entre nos Etats, dans les domaines qui intéressent la mise à niveau et la modernisation du secteur industriel, notamment en matière de promotion de la qualité de nos produits et de facilitation de leur accès aux divers marchés mondiaux, tout autant que la concrétisation de la reconnaissance réciproque des certificats de conformité aux normes reconnues par nos pays respectifs, et la protection de la propriété intellectuelle et industrielle des inventions et créations nouvelles. A cet égard, nous saluons les efforts que l'Union Africaine déploie en faveur de la création d'une organisation africaine pour la protection de la propriété intellectuelle, et appelons à la nécessité de hâter la mise en place de cet organisme, en tant qu'appui important pour le développement industriel de notre continent. Nous sommes convaincus que la promotion de l'industrie en Afrique requiert un programme cohérent pour la sauvegarde de l'environnement, le recours aux technologies propres, la maîtrise de l'énergie, l'exploitation des énergies nouvelles et renouvelables, et l'amélioration des systèmes de pré-alerte. Ce sont là autant de questions qui ont été au centre des débats de la Conférence que la Tunisie a abritée en novembre 2007, sur le thème: ''Solidarité internationale pour la protection de l'Afrique et la région de la Méditerranée contre les changements climatiques''. Nous considérons que les recommandations contenues dans la Déclaration de Tunis, qui a été adoptée par cette Cconférence, offrent un cadre propice à la coopération entre les pays de notre continent, à l'organisation de nos relations avec les pays industrialisés et à l'édification de nos potentialités industrielles sur des bases solides et saines. C'est pourquoi nous suggérons à nos présentes assises d'adopter, à leur tour, la Déclaration de Tunis. Monsieur le Président, La Tunisie, qui a toujours contribué à l'impulsion de l'action africaine commune, dans tous les domaines, tient à réaffirmer, en cette circonstance, sa disponibilité totale en faveur de la concrétisation de cette option et de la contribution, aux côtés de tous les pays frères, à la réussite de programmes qu'elle met en œuvre dans le domaine du développement industriel et du lancement de programmes mixtes, avec le capital d'expertise et d'expérience qui est le sien. Tout au long des deux décennies écoulées, nous avons, en Tunisie, porté une attention marquée au volet industriel que nous avons placé au premier rang de nos programmes nationaux, tant nous sommes convaincus qu'il ne peut y avoir de développement économique sans développement industriel, et que la création d'emplois et l'amélioration des revenus individuels sont tributaires et de notre aptitude à promouvoir le secteur industriel et à le rendre compétitif et capable de répondre aux exigences de la mondialisation. Les réalisations importantes que notre pays a enregistrées dans ce domaine, et qui ont conduit le Forum de Davos à le placer au 32ème rang mondial, en termes de compétitivité globale, et ont permis de quadrupler le montant de nos exportations, au cours de la période 1995-2007, et de multiplier par dix la valeur des investissements immatériels, dans le secteur industriel, sont la résultante d'un programme intégral de mise à niveau industrielle, fondé sur la modernisation des équipements des entreprises, la consolidation des investissements immatériels, et la qualification des compétences humaines. Ce programme qui peut être mis à profit dans l'élaboration d'une stratégie africaine unifiée, a en outre porté sur l'amélioration de l'environnement législatif et institutionnel, l'introduction des réformes requises dans la politique financière, la promotion des ressources humaines et la modernisation de l'infrastructure, y compris les zones industrielles, les pôles technologiques, les ports et aéroports, les routes, les technologies modernes de communication, le développement de l'infrastructure qualité, et l'implantation d'un réseau intégré de structures d'appoint et de soutien. Nous avons œuvré, parallèlement, à consoldier le partenariat avec un grand nombre de pays et d'organisations internationales et régionales, dans les divers domaines qui se rapportent au développement industriel, et cela sur la base de la conclusion de plusieurs conventions qui portent création de zones de libre-échange et d'échange d'expertises dans les divers domaines liés au développement industriel, à savoir, entre autres, la mise à niveau industrielle, la normalisation et la modernisation des diverses structures d'appoint. Monsieur le Président, Majestés, Excellences, Mesdames, Messieurs, Je voudrais, pour conclure, réitérer l'attachement de mon pays à mettre sa modeste expérience à la disposition de notre Union et à se joindre aux efforts des pays frères en faveur de la concrétisation des objectis auxquels nous aspirons tous, pour le développement de l'industrie de notre continent. Il me plaît, également, d'exprimer, une fois de plus, à la Présidence de l'Union Africaine et au gouvernement éthiopien, mes vifs remerciements et ma considération pour les conditions favorables qui ont été assurées au déroulement de nos travaux, tout en formant l'espoir de voir ce Sommet déboucher sur des recommandations et des décisions propres à contribuer à la stimulation de la coopération interafricaine, dans les divers domaines qui se rattachent au développement industriel, pour le plus grand bien des intérêts de nos peuples africains et la réalisation de nos ambitions de prospérité et bien-être.
--------------------- hisser l'industrie africaine à des niveaux qui répondent aux ambitions de nos peuples et nous permettent de faire face aux mutations rapides qui ont marqué la mondialisation de l'économie, des échanges et des communications, et placé l'économie africaine devant un ensemble de défis dont le plus important réside dans l'émergence de nouvelles puissances régionales concurrentes et l'envolée des prix des hydrocarbures et des matières premières.
Nous sommes convaincus que la promotion de l'industrie en Afrique requiert un programme cohérent pour la sauvegarde de l'environnement, le recours aux technologies propres, la maîtrise de l'énergie, l'exploitation des énergies nouvelles et renouvelables, et l'amélioration des systèmes de pré-alerte