Il s'agit encore une fois de Saed Hasanafendic qui est, aujourd'hui, jeté en pâture par tous ceux qu'il a contraints à se plier à la discipline de groupe qu'il a imposée depuis sa prise en mains de l'Equipe nationale de handball. Pourtant à la veille du départ pour l'Angola, le technicien Croate était qualifié de tous les superlatifs. Un monument se plait-on à dire et à... écrire. On nous accusait d'empêcheurs de tourner en rond toutes les fois qu'on évoquait ses longues absences et les faveurs dont il bénéficiait (voiture, carburant, GSM suite dans un hôtel d'Hammamet). Après l'échec de Luanda, c'est un tournant à 180 degrés. Saed Hasanafendic est accusé de tous les maux. Lui, l'ex-meilleur entraîneur du monde, le 8 janvier est devenu deux semaines plus tard le pire des techniciens. Une manière unique de taire les responsabilités des membres fédéraux présents en Angola. Comment expliquer cette volte-face? C'est simple, Saied Hasanafendic n'a pas permis les dérapages et dépassements enregistrés pendant les rassemblements de l'équipe nationale en Tunisie comme à l'étranger. Il ne permet pas à certains "membres" qui se reconnaîtront de prendre l'apéritif à quelques mètres des joueurs attablés dans le restaurant pour prendre leur repas. Il ne permet pas que d'autres tardent à sanctionner les écarts disciplinaires de quelques joueurs qui quittent le lieu des stages sans autorisation préalable mais surtout sans motif. Comme il reproche aux encadreurs leur absence totale de rigueur pour imposer une discipline de groupe sans laquelle la réussite n'est pas assurée et ce n'est pas tout... Saed Hasanafendic dont le nom était souvent précédé de Monsieur est à présent désigné des sobriquets de "Am Saed". La raison, nous la connaissons mais nous préférons la taire par pitié pour ses auteurs. Cela dit, Saed Hasanafendic a ses défauts, comme tout être humain. Il peut se tromper, il a ses moments de faiblesse, il commet des erreurs mais pas forcément pour nuire au handball tunisien comme certains veulent le faire croire. Seulement, effacer tout ce qu'il a apporté à notre sport numéro deux tient de l'ingratitude. C'est avoir la mémoire courte.