Le taxi, cette voiture jaune et ce moyen de transport « mythique » en Tunisie est censé fournir un service de proximité au citoyen et à tout usager. Nul ne peut nier l'importance et l'utilité du taxi comme moyen de transport sans ignorer pour autant les risques énormes du métier et les difficultés physiques, matérielles mais surtout morales que peuvent subir les chauffeurs de taxis en Tunisie. Asphyxie de la circulation, risques de braquage, taxes énormes... Cet état de cause ne doit en aucune façon justifier les excès et les outrances pratiqués par certains professionnels du métier dans des emplacements spécifiques, notamment, les aéroports et les hôtels. Mauvaise humeur, service conditionné, course majorée...Certains chauffeurs de taxis ont tendance à faire la loi et déshonorent ainsi leur métier. Un rapport moral et civique entre prestataires de services et bénéficiaires lie normalement le « taximan» ou encore le «taxiste» à son client. Le premier a l'obligation de transporter son client alors que le second est tenu de payer le service qui lui a été rendu. Cette relation logique change parfois de sens. Le chauffeur de taxi est dans une position de force et dicte ses conditions à son client. « Si votre course est courte (ne dépassant pas 1 dinar), je ne suis pas libre ». « Où vous allez... Ah ! je m'excuse ce n'est pas sur mon chemin ». « Vous ne pouvez pas marcher à pied au lieu de prendre un taxi pour un voyage de 10 minutes, en plus ça vous fera du bien »...Ainsi le client n'est plus le roi, il devient assujetti à la règle et à la disposition de monsieur le chauffeur de taxi et donc à sa convoitise. Un comportement étrange pour un prestataire de service qui doit assurer et garantir le transport de son client et recevoir la contre partie du service rendu. Autrement dit il ne s'agit pas d'un service à but non lucratif qu'il est en train de fournir. Mise à part la nonchalance, les services mis en condition par les chauffeurs de taxis concernant l'itinéraire à suivre et la mauvaise humeur de quelques uns parfois excusables et due au stress et à l'encombrement de la circulation dans la capitale, des pratiques « ignobles » sont constatées ci et par là.
Ça commence devant l'aéroport Devant l'aéroport, c'est le calvaire et le désordre total, les taxistes font la queue pour « capturer » leurs clients, comme s'ils s'agissait d'une « proie ». Une fois que le client est là, c'est la bagarre et la bataille entre taxistes. L'un hurle: « c'est mon client ». L'autre réplique : « c'est plutôt le mien ». Mais juste avant cette scène, chacun s'enquérit de la destination du client. C'est normal, puisqu'il veut s'assurer, tout d'abord, si cette course lui convient ou pas. Si le client prend la destination de Hammamet, la banlieue nord ou sud, les côtes de Carthage...C'est bon ?. Sinon le chauffeur de taxi refuse catégoriquement le transport de son client. La circulation dans la capitale est le moins que l'on puisse dire éprouvante, mais est-ce la faute au client qui n'a d'autres issues que de prendre un taxi pour rentrer chez lui ou arriver à destination ?. Ce n'est pas tout. Même si le taxiste avait la gentillesse et l'amabilité d'accepter de rendre service à son client, il aurait l'audace et le toupet de demander à son client un ou deux dinars de plus (majoration à la course). Pourquoi ?. Parce qu'il a daigné tout simplement conduire le passager à destination et de faire son travail. Que dire si le client est un touriste. C'est une autre paire de manches. En effet les toursites déplorent les abus des taxistes Friponnerie, irrespect, indolence... Des conduites indignesq qui nuisent à l'image de marque du tourisme tunisien. Il faut dire que les scènes précédemment citées se reproduisent également et de la même manière devant les hôtels. Il y a des chauffeurs de taxi qui choisissent leurs cibles et les lieux de leur stationnement. Quel est le rôle du syndicat des « taxis » ? Qui contrôle la profession ? Est-ce normal de voir ou d'entendre parler de tels comportements dans un pays qui mise sur les services et qui aspire à faire de la Tunisie une place régionale de services?