Au cours du dernier quinquennat, les flux des Investissements Directs Etrangers à destination des pays arabes ont connu un rebond notable, enregistrant un taux de croissance de 36% durant la période 2000/2006 pour un volume global de 62,406 millions dollars, soit 74,9 millions de dinars. La Tunisie est classée à la tête des pays du Maghreb et parmi les cinq pays arabes les plus attractifs d'IDE dans la région MENA (Moyen Orient et Afrique du Nord). Le flot des IDE enregistré en Tunisie n'exclut pas la nécessité de redoubler d'efforts pour attirer davantage de détenteurs de capitaux arabes qui, malgré leur intérêt croissant pour le site tunisien, le volume d'investissements en portefeuille reste en deçà des attentes. La partie est loin d'être gagnée d'avance et une optimisation des potentialités est à l'ordre du jour. Dans son rapport 2007 sur les investissements internationaux, l'Organisation des Nations Unies pour le Commerce et le Développement a mis l'accent sur la remarquable progression des flux d'IDE à destination des pays arabes. La proportion des IDE allouée aux pays arabes est passée de 0,4% en 2000 à 4,8% en 2006. Les pays en Développement ont bénéficié de 16,5% des encours (2006) contre 2,4% en 2000. La Tunisie occupe la cinquième place dans le rang des pays les plus attractifs d'IDE après l'Arabie Saoudite, l'Egypte, les Emirats Arabes Unis et le Soudan. Le volume global des IDE réalisé en Tunisie a atteint en 2006 une valeur de 3.312 millions de dollars (y compris les recettes de privatisations), soit près de 4 millions de dinars contre 779 millions de dollars en 2000, soit une croissance de 324%. Les performances enregistrées en 2006 en matière d'attraction de capitaux étrangers, se sont confirmées vers la fin de l'année 2007 en enregistrant un flux d'IDE net (hors privatisations) au-delà des 2 milliards de dinars. Un bilan positif et une progression à pas sûr qui n'excluent pas la faiblesse des IDE réalisés en provenance des pays Arabes, ce malgré la dynamique enregistrée durant les deux dernières années. Selon l'indicateur classant les pays en terme de capacité d'attraction d'IDE, la Tunisie fait partie du groupe des pays dont les réalisations sont en deçà des capacités : « faible rendement et forte capacité ». Il faut dire que le total des IDE réalisés en 2006 et en provenance des pays arabes ne dépasse pas les 13.5 millions dollars (16,2 millions dinars) contre 819 millions dinars enregistrés en 2000, soit un taux de croissance de 10% . La Tunisie est classée au 14ème rang sur 19 pays arabes en terme d'attraction d'IDE pour un volume de 33 millions dollars (39,6 millions dinars) en 2006 contre 0.4 millions dollars (0,48 millions dinars) en 2000, enregistrant un taux de croissance annuel (2005/2006) de 154%, soit le plus élevé de la région MENA après le Maroc. A signaler que le Koweït, les Emirats Arabes Unis, le Bahreïn, l'Arabie Saoudite et le Maroc accaparent la part du lion des IDE en provenance des pays arabes. Cet élan enregistré dans les pays précités revient selon le rapport à l'impulsion des investissements dans les services et à la prolifération des opérations de fusion et d'acquisitions. Le flot d'IDE réalisé en Tunisie en 2007 en enregistrant un taux de croissance de 35,7% par rapport à l'an 2006, reflète ainsi l'amélioration du climat des affaires en Tunisie. Rappelons que selon l'indicateur « facilité de faire les affaires 2008», élaboré par la Banque Mondiale la Tunisie a été classé 7ème sur 17 pays arabes. Avec la palette de projets emiratis et koweïtiens en perspective, les horizons semblent prometteurs pour accroître la masse d'IDE en Tunisie à même de booster la croissance et de réduire le taux de chômage.