Un jeune homme a poignardé un passant qui a refusé de lui céder son portable et son portefeuille. Cela s'est passé sous les yeux de l'épicier du coin qui a assisté médusé à la scène avant d'aller au secourir la victime. Cette dernière, alors qu'elle s'apprêtait à rejoindre le domicile conjugal, a été accostée en cours de route par un jeune homme qui lui a d'abord demandé de lui fournir à titre gracieux une cigarette. Ce que l'intéressé fit de bonne grâce. Mais le jeune homme quémanda ensuite de l'argent de la victime. Celui-ci agacé par l'outrecuidance (audace) de l'intrus, refusa catégoriquement cette demande abusive et continua son chemin. Pas pour longtemps d'ailleurs puisqu'il fut rejoint par l'accusé qui le poignarda au niveau du flanc droit, lui causant une grave blessure, avant de s'enfuir au triple galop. La victime s'effondra dans une flaque de sang au vu de quelques passants qui donnèrent l'alerte aux policiers et aux agents de la protection civile tandis que l'épicier accourut à son secours. L'agresseur ne tarda pas à être arrêté et interrogé sur les mobiles de son acte. Il donna alors une version rocambolesque des faits, affirmant que c'était la victime qui a tenté de lui porter un coup de couteau. Mais qu'il s'était défendu en brandissant l'arme blanche qu'il avait arrachée de la main de la victime pour lui porter un coup sans aucune intention de le blesser. L'accusé a comparu devant la Chambre criminelle du tribunal de première instance de Tunis pour répondre aux chefs d'inculpation suivants: Port et détention d'arme blanche sans autorisation et tentative de meurtre afin de vol. Le tribunal l'a condamné à 7 ans de prison A l'audience, l'accusé a repris sa propre version dans le dessein de se disculper. Il a même ajouté qu'il avait laissé la victime échapper de son portefeuille avant d'entrer dans une colère noire qu'il l'a poussé à exhiber un couteau pour tenter de l'agresser. L'inculpé a également nié farouchement avoir tenté de tuer la victime. L'avocat dans sa plaidoirie a demandé au juge de considérer les faits reprochés à son client comme un acte de violences graves. Après délibération, le tribunal a condamné l'accusé à deux ans de prison pour port et détention d'arme blanche sans autorisation et quatre ans de prison pour violences graves.