Encore une défaite aussi nette que celle concédée face à la Slovénie. Plus préoccupante dans la mesure où elle amenuise nos chances de qualification aux quarts de finales. Une défaite qui place l'équipe de Tunisie à la dernière place de son groupe avec toujours 0 points derrière l'Islande 4 points, la France, la Slovénie, la Pologne et l'Allemagne qui comptent chacune deux points.
Une première période quasi-exceptionnelle Pourtant après une première mi-temps brillante pour ne pas dire exceptionnelle, l'équipe de Tunisie a sombré corps et âme, victime de la mauvaise condition physique de ses joueurs, de la précipitation et de quelques détails de managérat qui ont fait le reste. Restons en première mi-temps pour dire que la Tunisie a été supérieure à son homologue islandaise à tous les niveaux. Une concentration totale, une défense compacte, agressive et adossée à un très bon Marouène Mgaïez auteur de quelques parades décisives. Une défense tunisienne qui a empêché les attaquants adverses de bien placer leurs tirs les poussant à cinq fautes pour anti-jeu. L'attaque, de son côté, a bien carburé avec un W. Hmama qui a retrouvé toute sa vista et un Mganem superbe dans le double rôle d'organisateur et de réalisateur. 19-16 à la mi-temps.
La déroute de la seconde mi-temps La seconde mi-temps à bien débuté et en trois minutes, nos joueurs portaient leur avance à quatre buts (21-17) et ce fut curieusement le coup d'arrêt que Marouane Mgaïez explique ainsi : "Nous avons réédité en seconde période les mêmes erreurs que contre la Slovénie, victimes de la fatigue mais surtout des ratages en attaque. Quatre ^ratages ont entraîné quatre buts mais surtout le doute dans l'esprit des joueurs. Cela fait beaucoup et ça ne pardonne pas". Wissam Hmama raisonne à peu près de la même manière quand il déclare que "La défense qui a été le point fort de l'équipe en première mi-temps est totalement passée à côté après la reprise. La précipitation en attaque a fait le reste. Nous continuons quand même à croire en nos chances". Côté précipitation, W. Hmam en sait quelque chose en envoyant au-dessus deux penalties et en tirant à trois reprises n'importe où et n'importe comment. Il a été pourtant le meilleur réalisateur de l'équipe et du match avec 9 buts devant Mganem (8) et Stefanesone (8).
Le coaching de Alfred Gislason Résultat six buts d'écart au coup de sifflet finale. Presqu'autant que devant la Slovénie. Comment expliquer ce changement de décor dans un match qui semblait revenir à la Tunisie enfin de première période. Si Saed Hassanfendic estime que ses joueurs ont donné le meilleur d'eux-mêmes, (il n'en demeure pas moins qu'il n'est pas satisfait du résultat) Alfred Gislason le coach islandais a un autre avis de la situation : "Ni mes joueurs ni moi-même ne connaissons bien l'équipe de Tunisie qui a réalisé une excellente première mi-temps a-t-il déclaré. Il m'a fallu attendre la pause et c'est au vu de ce que j'ai pu observer que j'ai apporté des retouches dans le dispositif du sept rentrant en changeant de gardien de buts et en adoptant un 4-2 avec une meilleure surveillance sur les numéros 20 (Mganem) et 8 (W. Hamam). Le résultat est là, tout a fonctionné comme je l'ai prévu". L'Islande a ainsi pris un bon départ pour passer en quarts de finales même si tout reste mathématiquement possible. Nos joueurs restent quand même ambitieux continuant en la qualification aux quarts de finales. Nous voulons bien les croire.