Tunis-le Temps : Il divorça de son épouse et néanmoins cousine, depuis quelque temps, par-devant le juge de la famille et de la manière la plus légale. Et pourtant ce jeune homme n'a jamais pu digérer cette séparation dont il fut sérieusement affecté, quoique la période de mariage ne fût pas en elle-même trop longue, les époux n'étant restés que deux ans sous le même toit. Cependant deux enfants étaient issus de cette union. Le divorce intervint pour une incompatibilité d'humeur certaine entre eux. En outre le mari était fougueux et jaloux ; la preuve même après le divorce, il n'avait pas supporté de voir son ex se fiancer avec un autre, le mariage avec le nouveau prétendant ayant été fixé à un mois après les fiançailles. Il s'arma d'une barre de fer et vint retrouver la pauvre femme, dans le dessein de lui gâcher sa fête. Il lui porta de violents coups au niveau du visage. Balafrée, la victime porta plainte contre le forcené, certificat médical circonstancié à l'appui. Inculpé l'agresseur écopa de deux ans de prison en première instance. Interjetant appel, il comparut devant la cour et déclara, qu'il avait réagi de la sorte, car son ex l'empêchait de voir ses enfants. L'avocat de la défense plaida les circonstances atténuantes, et la cour, après délibération, commua le jugement de première instance à un an de prison.