Après une année 2007 déclaré difficile par le Conseil d'Adminisatration de la Société Tunisienne d'Entreprises de Télécommunication (SOTETEL) tenue au cours du mois de février de l'année en cours, des éclats de lumières ont surgit à l'annonce d'une reprise prometteuse durant l'exercice 2008. Une reprise soutenue par un programme de redéploiement, une stratégie d'expansion régionale et par un carnet de commandes motivant. Actuellement et malgré les bonnes perspectives déclarées pour l'année 2008 et 2009, un climat de suspicion s'installe. La SOTETEL a achevé l'année 2007 avec un déficit estimé à 5,4 milliards de dinars et un chiffre d'affaires en baisse de 26,5 MDT. Ces informations financières ont été communiquées avec toute transparence par les « managers » de la Société au début de l'année en cours tout en présentant le programme d'action et la stratégie de restructuration prévus pour sortir de l'impasse. Si l'on revient aux facteurs de défectuosités déclarées, il y a plus d'un mois (lors de la communication financière de la société), par M.Ahmed Mahjoub président du Conseil d'Administration et Directeur Général de Tunisie Télécom, on découvre que les difficultés sont pour la majorité d'orde structurel. La mauvaise gestion des ressources, l'absence de systèmes de gestion et d'informations performants, la déficience dans la gestion de stocks, l'envolée des prix des matières premières, la lourdeur des charges fixes, le repli ds marges bénéficiaires et la l'affaiblissement du pouvoir compétitif, sont notamment derrière la baisse du régime de la société. Le plan de sauvetage déclaré comprend entre autres la réorganisation des circuits commerciaux, la mise en place d'un système de gestion et d'information performant et la diversification régionale. Seulement des sources de la société nous ont affirmé que la situation au sein de l'entreprise est loin d'être sereine. Ils déplorent principalement la mauvaise gestion de ressources matérielles et humaines ainsi que l'assainissement de Tunisie Télécom au détriment de la SOTETEL. Outre les raisons de récession de la SOTETEL et les problèmes de démarrage du projet conclu avec la Libye, les plaignants déplorent le nouvel organigramme de la société qui comprend en majorité des compétences humaines provenant de la Tunisie Télécom. La nouvelle hiérarchie de travail définie dans le cadre de du programme de restructuration de la société et destinée à définir les missions et attributions de chacun de manière à assurer une meilleure gestion des ressources, est ventilé ainsi : 7 directions centrales, 11 directeurs et 22 divisions. Or, « Les nouvelles recrues sont principalement des retraités de Tunisie Télécom et des personnes non qualifiés licenciées de la société mère...». Les mêmes personnes parlent d'une centralisation au niveau de la distribution des bons d'essence. « Les dépenses de carburants profitent en majorité à la direction centrale. Laquelle bénéficie de 400 litres d'essence par mois alors que les voitures utilitaires (de chantiers) n'ont droit qu'à 200 litres d'essence par mois pour un déplacement moyen de 1000 km mensuellement. En attendant un compromis espéré entre les responsables de la société et les ayant droit, une réunion se tiendra aujourd'hui pour approuver la décision d'une grève générale. Un rétablissement du climat de confiance entre l'entreprise, les actionnaires minoritaires et les travailleurs sera au cœur des négociations et de la réunion d'aujourd'hui. Du côté de l'administration de l'entreprise : Nous avons essayé de contacter les premiers responsables de la société, ils étaient pris par des préoccupations administratives. Yosr GUERFEL
Créée en 1981 et filiale de Tunisie Télécom qui détient 35% de son capital, la Société Tunisienne d'Entreprises de Télécommunication opère dans le secteur de la maintenance des réseaux publics et privés de télécommunication. Avec un effectif de approximatif de 1500 agents, la SOTETEL compte actuellement 26 agences réparties sur le territoire tunisien et une agence en Lybie.