L'hôpital de la Rabta, ex Ernest Conseil jadis, constitue l'un des plus importants centres hospitaliers de la capitale. Sans doute, il est extrêmement fréquenté à longueur de journée. Sa proximité avec le centre de neurologie fait qu'il est à notre avis plus sollicité que ses pairs surtout volet poly traumatismes dus généralement aux accidents de la voie publique.
Mais là où le bât blesse, c'est surtout au niveau des voies d'accès à cet hôpital ; en effet pour y accéder, deux chemins seulement en autorisent ( ?) l'abordage.
L'un partant de la place Bab Saadoun via l'institut de nutrition, et l'autre débutant à quelques cinquante mètres en aval du restaurant universitaire en longeant l'Institut de neurologie.
Pour les cas urgents ramenés en voitures particulières, les médecins appelés en catastrophe pour une assistance ne pouvant souffrir le moindre retard, voire pour des ambulances ramenant des blessés à l'état gravissime, l'arrivée au portail de la Rabta constitue un véritable parcours du combattant.
La circulation dans les deux chemins étant à double sens, des plus denses et souvent bloquée. Une bonne vingtaine de minutes en moyenne pour parcourir une distance aussi courte.
Les klaxons des particuliers affolés par la précarité de la santé d'une fille, d'un gosse ou d'une mère ne font qu'exacerber la cacophonie dans une zone en principe jalonnée d'hôpitaux requérant calme et quiétude pour les malades.
Même les sirènes stridentes bloquées à fond la caisse des ambulances sont impuissantes à permettre à leur conducteur de se frayer un petit sentier vers le salut.
Que de médecins, en désespoir de cause, de garer leur voiture au petit bonheur la chance loin de l'hôpital et de se précipiter à pied au chevet d'un patient réclamant leur intervention.
Quelles solutions ?
Elles sont à notre avis simples. Commencer dans une première approche à rendre les deux chemins autorisant l'accès à la Rabta à sens unique. Y accéder par Bab Saadoun et la quitter par la route passant devant l'institut de neurologie par exemple ou vice-versa. Le cas de l'hôpital Habib Thameur est fort édifiant dans l'affaire avec un accès à sens unique. Planter quelques plaques signalétiques n'est pas techniquement une besogne si ardue à accomplir ; et quand bien même, il y va de la vie de nos concitoyens, et nous sommes tous concernés car chacun de nous peut un jour se trouver impuissamment " paralysé " dans ce magma de véhicules enchevêtrés et interdisant la possibilité de grignoter ne serait-ce le moindre centimètre vers la délivrance.
D'aucuns rechigneront à coup sûr de devoir se coltiner un large détour, mais un pareil sacrifice nous parait insignifiant si on le compare aux dégâts pouvant aller jusqu'aux pertes humaines qui risquent d'avoir lieu faute de n'être pas parvenu aux urgences un tantinet plus prématurément...
Dans la foulée, interdire aux taxis de squatter le rond-point sis juste devant le portail principal à attendre un providentiel client ; car de la sorte, ils bloquent en amont la circulation et empêchent le libre accès à l'hôpital.
Autre alternative de nature à alléger le trafic à ce niveau : ne permettre qu'aux véhicules des corps médical et paramédical, aux ambulances et aux taxis amenant des malades d'emprunter ces chemins. Avec une permission accordée aux particuliers et aux parents des hospitalisés aux heures des visites entre 14 et 15h. Il va sans dire que cette dernière proposition requiert un haut degré de civisme, car autrement, tout un chacun de se muer en un toubib, un anesthésiste voire un accompagnateur d'un parent dans un état gravissime, ou d'une dame sur le point d'accoucher ; un oreiller superbement glissé sous la robe donnant facilement le change et autorisant l'accès à la maternité jouxtant la Rabta !