Ce jeune homme qui habite dans une cité populaire n'a pas trouvé mieux que de délester sa pauvre mère des vieux chiffons et des timbales qu'elle possède pour s'offrir des moments de plaisir en compagnie de la dive bouteille à laquelle il ne peut pas renoncer malgré les multiples tracas qu'elle lui a causés. Le voilà, à nouveau, empêtré dans une nouvelle affaire. Cette fois-ci, c'est sa propre génitrice qui en est victime. Le fils indigne a en effet profité de l'absence de la maîtresse de céans pour faire main basse sur de vieux vêtements ainsi que sur des ustensiles de cuisine, avant de quitter la demeure paternelle. De retour, la mère s'aperçut du chapardage et alla porter plainte contre X, sans pour autant oser imaginer, un seul instant, que l'auteur du larcin que les policiers identifièrent rapidement pourrait être son propre rejeton. En fait, les investigations des forces de l'ordre débouchèrent sur l'arrestation du fils indigne qui a commis l'erreur de faire profiter la voisine de cette aubaine, en lui vendant à bas prix son maigre butin. Il n'a pas cherché à s'aventurer plus loin pour se débarrasser des effets de sa mère ; ce qui devait le perdre. Arrêté, il reconnut les faits en les expliquant par sa situation financière précaire qui ne lui permet pas de subvenir à ses besoins. C'est pour cela qu'il a préféré, a-t-il dit, vendre des objets appartenant à ses parents que de cambrioler les maisons du voisinage, au risque de se faire pincer par les agents lors de leurs rondes de surveillance intempestives qu'ils effectuent quotidiennement dans le quartier. A l'audience du tribunal de première instance de Tunis, l'accusé a réitéré ses déclarations antérieures et sollicité la clémence du juge, après avoir exprimé ses excuses à sa mère dont il attend, par ailleurs, le pardon.