Tunis-le Temps : Les deux accusés étaient des amis à la victime, un ancien entraîneur de football d'origine italienne, âgé d'une soixantaine d'années et installé à Hammamet. Celui-ci avait l'habitude de les inviter à des soirées bien arrosées qu'il organisait chez lui. La personnalité de cet entraîneur ne soulevait aucune équivoque, sur son comportement tant il était correct affable et gentil, envers tous ceux qui l'avaient connu. Toutefois, le drame qui survint brusquement suscita le plus grand désarroi chez ceux qui avaient côtoyé la victime, mais aussi leurs plus grandes inquiétudes quant aux circonstances du meurtre de cet entraîneur. Les suspects, deux jeunes hommes étaient conviés chez lui pour un dîner en l'honneur de Bacchus. Le lendemain, leur hôte fut trouvé inerte dans son domicile, lardé de coups de couteau et baignant dans une mare de sang. Interpellés les deux jeunes hommes, essayèrent d'abord de n'être au courant de rien, déclarant qu'il l'avait quitté, après avoir dîné et passé la soirée chez lui. Cependant l'un d'eux finit par avouer en déclarant qu'il avait agi pour se défendre, la victime étant de mœurs particulières l'avait en effet obligé à avoir avec lui des relations intimes. Il poursuit que celle-ci insistant lourdement avait fini par l'irriter, mais elle ne lâcha pas prise et voulut agir par la force. La réaction du jeune homme ne se fit pas attendre. Au paroxysme de la colère, il alla chercher un couteau à la cuisine, pour lui porter plusieurs coups, avec une si grande violence que le manche du couteau se brisa, alors que la lame resta plantée dans l'abdomen de la victime. Continuant sur sa lancée, il se précipita à la cuisine pour chercher un autre couteau, et lui porta d'autres coups, puis finit par lui trancher la carotide. S'assurant de sa mort il prit quelques affaires appartenant au maître de céans et prit la fuite avec son compagnon. Celui-ci déclara que son rôle s'était limité à aider son acolyte à prendre de la maison, quelques bouteilles de vin ainsi que quelques affaires appartenant à la victime. Toutefois, à la confrontation. devant le juge d'instruction, les deux jeunes hommes avouèrent qu'il avaient tous les deux participé à l'agression de la victime. Néanmoins, un seul l'avait lardée de coups de couteau puis procédé à lui trancha la carotide. Le mobile de ce meurtrier était-il essentiellement le cambriolage ? En tout état de cause les accusés soutiennent que la victime les avait provoqués par son attitude, et que le cambriolage ne survint que de manière incidente, car, soutenaient-ils, ils n'avaient nullement l'intention de cambrioler la maison. Les débats se poursuivent, et le tribunal renvoya l'affaire, à une date ultérieure.