Tunis-le Temps - Voyante ou guérisseuse, entremetteuse ou femme d'intrigues, exorciste ou médium quand elle pratiquait le spiritisme, tous les moyens étaient bons pour cette dame qui cherchait surtout à gagner de l'argent en profitant de la crédulité de ses victimes. Elle savait choisir ses cibles, et frapper à la bonne porte, pour proposer ses services à celles qui étaient avides de savoir si elles pouvaient trouver chaussures à leurs pieds, ou de connaître si elles étaient trompées par leurs maris. Ces dames étaient prêtes à tous pour arriver à leur but et mordaient facilement à l'hameçon tendu par la voyante. Celle-ci était au fil du temps très sollicitée , excellait dans sa façon de présenter les choses de manière à mieux embobiner ses clients ou plutôt ses victimes qui ne pouvaient s'apercevoir de l'imposture après avoir été dépouillées sans aucun résultat. La dame rouée, savait également disparaître en temps opportun ou elle savait qu'elle était dévoilée. La dernière victime fut une richissime notoirement connue et qui eut recours aux " dons surnaturels " de la voyante qui lui ayant promis " la lune " " après avoir bien regardé dans ses signes astrologiques, pour chasser le mauvais sort et lui garantir une vie meilleure tant sur le plan pécuniaire qu'affectif. Mais au bout de plusieurs opérations qui lui ont permis de lui soutirer une somme totale de 28 mille dinars, la voyante s'est volatilisée, ce qui suscita des doutes chez sa cliente qui jusque-là, lui faisait confiance. D'abord inquiétée, la pauvre dame finit par réaliser au bout de quelque temps qu'elle fut l'objet d'une escroquerie par celle qu'elle croyait capable de faire des miracles. Elle déposa une plainte en donnant le signalement de la protagoniste à la police. Arrêtée, elle fit vite de reconnaître ses méfaits en déclarant qu'elle était incitée à agir de la sorte étant sans emploi et n'ayant pas de ressources afin d'assurer le minimum pour subvenir à ses besoins. Elle fit l'objet d'un mandat de dépôt en attendant la fin de l'enquête.