La circulation des véhicules dans les rues et les avenues des villes ou sur les routes nationales, devient de plus en plus dense, ce qui nécessite de la part des conducteurs autant de vigilance et de sérénité. Mais il y a lieu de se dénicher les raisons qui incitent, et en premier lieu, les conducteurs de bus et de cars, et dont leur parc devient assez important, à être trop pressés, ils veulent et espèrent toujours, par manie, par expérience ou par imitation à d'autres conducteurs maladroits, terminer hâtivement leur circuit. Toutefois, il est difficile d'imaginer qu'un autocar, transportant des touristes ou des voyageurs (surtout de plaisance), rouler à une vitesse vertigineuse, alors que les passagers espèrent sûrement, dans ce car endiablé, découvrir et contempler les paysages sur leur trajectoire. Les conducteurs de camions, des semi-remorques, c'est pareil, ils veulent achever leur trajet précipitamment. Tous ces conducteurs ont un point commun, identiquement explicable psychologiquement, c'est vouloir rentrer avant une poignée de secondes. Mais étonnement, dès qu'ils arrivent à destination, le temps devient insignifiant. Toute cette vitesse, cette précipitation pour rien, excepté pour encourir des risques avancés d'accidents et capables d'emmener des peines à soi-même et aux membres d'autres familles, et les automobilistes, en général, dans ce contexte, sont supposés comprendre, par exemple, que les enfants qui jouent ou traversent la rue soudainement ne sont pas fautifs, car d'après de fausses règles de l'apprentissage du code de la route, la chaussée est strictement réservée aux véhicules et que celui des piétons qui se trompe reçoit la sanction dissuasive. Donc aucune prévoyance des surprises multiples qui peuvent survenir, devant l'appui de la pédale de l'accélérateur qui, de paresse, le pied n'ose être levé et posé sur le frein, car accéléré, en étant de surcroît assis, devient un signe de grandeur devant tout obstacle, même devant un être humain, étant donné que le code de la route prime. Il importe donc d'inclure systématiquement les cas des imprévus au code de la route, avant l'apprentissage, même, de la priorité à droite et de la manipulation des leviers et des boutons. Il est par conséquent grand temps d'instaurer le tachygraphe, du moins, pour les véhicules lourds (ou plutôt de retenter l'expérience de sa pose, avec les répressions qui s'imposent à tous ceux qui endommagent l'appareil), il sera ajusté sur les vitesses réciproques et aux endroits et tronçons traversés. L'enregistrement est ensuite contrôlé avec les vitesses les temps indispensables pour l'accomplissement de ce voyage ou cette mission, et le permis de conduire sera prorogé ou dérogé en conséquence. L'attention des conducteurs devrait être vigilante et l'idée de vouloir arriver le plus tôt possible vers la destination devrait être bannie.