Tunis-le Temps : Quand les criminologues font des classifications selon la personnalité de celui qui commet l'acte et le milieu dans lequel il vit, ils ne peuvent en aucun cas émettre des vérités absolues et immuables, car en réalité, les situations diffèrent selon la conjoncture et les données du moment. Il suffit de se trouver dans une situation de défense pour commettre un crime. C'est la raison pour laquelle, en droit il y a une différence entre l'acte prémédité et pour lequel son auteur, planifie à l'avance, et l'acte irréfléchi, survenant dans une situation donnée, où il suffit d'un rien pour se retrouver sur le banc des accusés. Dans certains autres cas , l'auteur des faits peut agir en étant obnubilé par l'instinct de vengeance, qui le pousse à agir de manière aveugle et obstinée, même s'il planifie à l'avance pour son acte. Tel est le cas dans cette affaire dont les péripéties se déroulèrent à Grombalia et dont le protagoniste un jeune homme originaire de la région, fut impliqué dans une affaire de meurtre, ainsi que son beau frère et un troisième ami à eux. Il avait quitté celui-ci, le soir des faits, après avoir bu avec lui quelques verres. Il était légèrement éméché et rentrait chez lui pour dormir. En chemin il rencontra la victime, et une rixe éclata entre eux. Tabassé par la victime il prit la fuite pour regagner le domicile de son beau-frère. La victime le rattrapa et s'introduit dans la maison de son beau-frère. Là encore une bagarre éclata entre eux et l'intrus se rua sur le beau-frère en lui assénant de violent coups. Le jeune homme, tenta en vain de les séparer. L'intrus ne voulut pas lâcher prise. Le jeune homme , au comble de la colère se saisit d'une barre de fer avec laquelle il porta un violent coup à la tête de l'agresseur qui tomba à terre, sans connaissance. Celui-ci fut transporté à l'hôpital mais ne put être sauvé, ayant été victime d'une hémorragie cérébrale. Le jeune homme, essaya à son tour de se suicider avec un couteau de cuisine, mais il fut transporté à l'hôpital, et mis sous soins intensifs. Revenu à lui, il fut appréhendé par la police qui le déféra au parquet. Il comparut devant le juge d'instruction, et déclara qu'il avait agi pour défendre son beau-frère qui fut attaqué par la victime. Ses complices avaient été impliqués également dans cette affaire d'homicide volontaire. Le juge d'instruction a émis à leur encontre des mandats de dépôt, en attendant l'arrêt de la chambre d'accusation, près la cour de Nabeul.