Le « nouveau touriste » recherche une expérience satisfaisante, enrichissante, et constructive. Le touriste qui choisit la Tunisie comme destination pour ses vacances veut vivre dans un contexte respectueux de l'environnement et de la culture locale. Ce touriste-là n'est plus intéressé de recevoir le service touristique standard, mais se propose plutôt de devenir un touriste-voyageur qui s'attend à un échange avec des cultures différentes et prend en compte ce qui lui est offert par le territoire et par les communautés locales. Ce tourisme dit relationnel est la typologie émergente parmi les tourismes existant et par conséquent il est plus facilement adaptable au scénario tunisien. Le tourisme relationnel affirme M.Giovanni Ruggieri professeur d'économie de tourisme à l'université de Palerme « peut mettre en œuvre et permettre la survie des activités sur lesquelles l'économie tunisienne par exemple se base : l'agro-alimentaire, l'artisanat et la valorisation des biens culturels, en se présentant comme la typologie touristique la plus compatible avec les stratégies du marché. Le tourisme relationnel est, en effet, « intégré » avec les activités et les ressources du territoire. Il permet de récupérer les ressources réelles des territoires et de les remettre en jeu, à travers un processus d'innovation qui passe par les nouvelles technologies d'information et par la réorganisation de l'offre des ressources territoriales. « Le tourisme relationnel se manifeste, ajoute M.Giovanni, à la base du processus décisionnel du touriste dans le choix d'une destination, son besoin de rationalité assume une signification considérable ». C'est-à-dire ce qui a lieu quand le touriste manifeste l'exigence de découvrir la beauté et la particularité du patrimoine historique, artistique, folklorique et oeno-gastronomique d'une destination, en se mêlant à la communauté locale, avec laquelle il entre en relation. Une telle composante est immatérielle mais elle est sûrement reconnaissable et localisable aux yeux de la demande, en pesant sur le degré de fidélisation : le touriste retournera probablement plusieurs fois dans cette localité, dans laquelle il se sent bien accepté par les gens du coin et où son désir de rapports humains se trouve satisfait. Le tourisme relationnel se présente comme une nouvelle typologie touristique tournée vers le soutien humain et social, vers le support touristique. A ce propos, il se base sur la diffusion de la culture de l'hospitalité familiale, à travers des structures d'accueil à gestion familiale, réalisées moyennant le rétablissement et la réadaptation de structures préexistantes, y compris les bourgades marines abandonnées et les villages des espaces internes.
Saveur locale, hospitalité et revalorisation de la culture locale. Différentes sont les typologies des structures d'accueil qui peuvent être utilisées à des fins de tourisme relationnel et qui se présentent comme les plus novatrices et les moins formelles. « Ces structures, explique M.Giovanni, sont par exemple les Bed and breakfast, l'agro-tourisme, les chambres à louer et l'accueil en secondes résidences. De semblables structures réussissent à satisfaire les exigences de la demande touristique, dans une optique qualitative, et permettent une meilleure utilisation des ressources déjà existantes, en diminuant au minimum les impacts environnementaux. Une telle utilisation exclut, en effet, la réalisation de nouveaux travaux et présente une réception diffusée dans le territoire des centres urbains mineurs et dans les territoires périphériques. Cela comprend en outre de nouvelles formes d'hospitalité, parfois nées spontanément du fruit d'autres stratégies liées aux thèmes de la compatibilité environnementale, de la valorisation de la culture locale. Ainsi, outre les formules d'hospitalité traditionnelle, on commence à trouver des propositions qui conjuguent la saveur locale et la culture d'accueil des lieux ; une de celles-ci est l'auberge diffuse, réalisable à travers la récupération urbanistique et architectonique des centres historiques, la valorisation des produits typiques et des filières oeno-gastronomiques locales et la sauvegarde des métiers traditionnels et de l'artisanat artistique. » Un tel modèle de développement réussit à produire de la richesse en conjuguant les ressources environnementales et humaines dans un processus virtuose de coopération entre le privé, le public et les associations locales.