Tunis-le Temps : Tous les moyens étaient bons pour ces jeunes employés travaillant pour le compte d'un transitaire qui leur faisait entière confiance. Les premiers temps ils n'avaient été l'objet d'aucune incartade. Tout a commencé quand l'un de ces employés en situation de crise financière eut l'idée de falsifier à son profit un chèque de son patron. Ayant constaté que celui-ci ne s'en était pas aperçu il continua sur sa lancée pour falsifier d'autres chèques, en faisant appel à des collègues qui l'avait aidé dans plusieurs opérations similaires, que ce soit en imitant la signature du patron quand il s'agissait des propres chèques de celui-ci, ou en inscrivant leurs noms, ou encore en libellant le montant sur d'autres chèques destinés soit à la société où ils travaillaient, soit à des fournisseurs que le patron signait à blanc sans y inscrire les noms des bénéficiaires ou les montants. Bref, ils étaient parvenus au moyen de ces manœuvres frauduleuses à détourner la somme totale de 250 mille dinars pour leur propre compte. L'expertise graphologique ordonnée par le tribunal, avait confirmé qu'ils avaient bel et bien falsifié les chèques frauduleux. Ils furent accusés d'abus de confiance qualifié et de falsification de chèques, infractions qualifiées en tant que crime. Ayant comparu dernièrement devant le tribunal, ils nièrent en bloc les faits incriminés déclarant qu'ils n'avaient nullement procédé à la falsification desdits chèques qui n'avaient pas été de toutes les façons payés, le titulaire ayant fait opposition alors qu'il s'agissait de chèque donné en paiement des fournisseurs. Les avocats de la défense plaidèrent de preuves et sollicitèrent l'acquittement estimant que leurs clients n'avaient pas commis de détournements.