La journée mondiale de la protection de l'environnement, célébrée aujourd'hui, revêt, cette année, un éclat particulier pour la Tunisie et les autres pays méditerranéens, en consacrant le coup d'envoi officiel de l'Union pour la Méditerranée à travers la mise en œuvre du premier groupe de programmes de partenariat dans le cadre de ce nouvel espace dont un important programme relatif à la dépollution de la mer méditerranée. Une Conférence de haut niveau se tiendra, à cet effet, le 13 juillet, en France, à Paris, avec la participation des 40 pays concernés par l'Union pour la Méditerranée , soit les 27 pays de l'Union européenne et 13 pays méditerranées, parmi lesquels la Tunisie , fortement engagée aussi bien en faveur de l'Union pour la Méditerranée qu'au service de la cause environnementale, à tous les échelons local, régional, continental et mondial. L'ordre du jour de cette rencontre comporte notamment l'adoption de plusieurs actions de partenariats euro -méditerranéens dont le programme relatif à la dépollution en méditerranée, appelé à imprimer un nouvel élan au Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM), initié pourtant, depuis 1975, dans la ville même de Barcelone qui a vu naître et démarrer le processus de Barcelone pour le co- développement en méditerranée. Adopté sous l'égide du Programme des Nations Unies pour l'Environnement (PNUE), le Plan d'Action pour la Méditerranée rassemble, actuellement, les pays membres de l'Union européenne et les 21 Etats de la méditerranée, dans la lutte contre la pollution du milieu marin. Le PAM révélait, déjà, la prise de conscience des Etats contractants que la Méditerranée constitue un bien commun et que sa protection exige des règles communes, et à ce titre, il a permis le développement d'instruments spécifiques et d'actions communes. Cependant, une étude approfondie réalisée, en 2006, par l'Agence européenne pour l'environnement, en collaboration avec le PNUE et le PAM, sous le titre '' Problèmes prioritaires pour l'environnement méditerranéen'', a constaté que la pollution de la mer méditerranée s'aggrave malgré les projets réalisés dans le cadre du PAM et par les pays concernés, séparément. Elle a tenté d'identifier les zones atteintes par la pollution et les préoccupations écologiques majeures dans la Mer méditerranée. Confirmant les conclusions de tous les travaux et observations du genre à ce sujet, l'étude souligne que les activités humaines le long des côtes méditerranéennes constituent une cause importante de dégradation de l'écosystème. Les plus graves sont : ---//--- le déversement des eaux des égouts et l'écoulement des eaux usagées. ---//--- les déchets solides abusivement rejetés dans la mer sans aucun traitement sanitaire préalable. ---//--- les rejets industries concernant les métaux lourds et les substances chimiques nocives. ---//--- l'urbanisation et le développement excessif des infrastructures touristiques. ---//--- les transports maritimes, une des causes de la pollution. D'autres facteurs concourent à cette dégradation de l'environnement en mer méditerranée, dont le développement des algues nocives et l'exploitation excessive des ressources maritimes. Pour les auteurs de l'étude, la priorité numéro un pour la région méditerranéenne est le développement et le renforcement des instruments législatifs adoptés à la suite de la convention de Barcelone pour la protection de la Méditerranée dans le cadre du Plan d'Action pour la Méditerranée (PAM).