Accord en faveur de la stabilisation de l'emploi Il a fallu une réunion marathonienne de plus de quatre heures, samedi, pour que le haut comité des négociations formé de MM. Ali Chaouch, ministre des Affaires sociales, de la Solidarité et des Tunisiens à l'étranger, Hédi Djilani, président de l'Union Tunisienne de l'Industrie, du Commerce et de l'Artisanat « UTICA », Abdessalem Jrad, Secrétaire Général de l'Union Générale Tunisienne du Travail « UGTT » et présidé par le Premier ministre, M. Mohamed Ghannouchi, parvienne à un accord global sur les différents litiges ayant bloqué la signature de la convention-cadre des négociations dans le secteur privé. Cet accord a ouvert la voie à la signature par la commission centrale des négociations, samedi en fin d'après-midi, des textes organisant les questions des heures de formation, des limites de la souplesse de l'emploi et de la protection des responsables syndicaux. Cette même réunion a permis de déblayer la route de l'accord sur l'annualisation du temps de travail. Lequel accord a été signé, hier, par le haut comité des négociations sociales. Suite à ces deux accords, les négociations sectorielles démarreront mercredi prochain et porteront sur les aspects réglementaires et financiers de 51 conventions collectives. Ces négociations intéresseront près d'un million quatre cent mille employés.
Satisfaction Aussi bien du côté de l'UTICA que de celui de l'UGTT, les tons sont à la satisfaction et à l'optimisme. Les accords réalisés en matières d'horaires de formation, de souplesse de l'emploi et de protection des responsables syndicaux vont permettre de stabiliser davantage l'emploi. Lequel facteur favoriserait la productivité de l'entreprise et sa pérennité. L'annualisation du temps de travail va permettre à certains secteurs d'adapter l'embauche à leurs spécificités intrinsèques. Il s'agit, entre autres secteurs du tourisme, des conserves alimentaires, des huileries, etc... Les responsables syndicaux des deux centrales abordent la phase des négociations sectorielles avec autant de détermination que de rigueur étant conscients des impératifs nationaux en matière sociale. D'un côté, l'entreprise a besoin d'un environnement de travail sain pour s'assurer de sa pérennité et lui permettre de jouer son rôle économique national et international dans les cas des entreprises exportatrices. De l'autre, les employés ont droit à prendre part aux bénéfices de la croissance. C'est à ce difficile compromis que les partenaires sociaux vont essayer de parvenir. Place donc à de nouveaux marathons qui ont duré plus de six mois en 2005 et que tout le monde du travail espère boucler plus rapidement pour ce 7ème round des négociations sociales.