Quelques jours nous séparent du résultat des épreuves tant redoutées du baccalauréat. Une histoire triste est venue perturber cette attente pour un des candidats. Les évènements de cette fâcheuse histoire se sont déroulés dans un lycée coté situé à Carthage lors de la dernière journée du « bac ». Un élève s'est vu interdire l'accès de l'établissement à cause d'un quart d'heure de retard. En effet, un candidat de la section « économie gestion » est arrivé à l'établissement avec des minutes de retard. Des minutes qui se sont avérées fatales pour lui puisqu'une fois sur place, « madame le proviseur » a refusé qu'il rejoigne ses camarades pour passer l'épreuve d'anglais ; le motif invoqué : le retard inexcusable pour cette directrice qui applique consciencieusement la loi. Ni les pleurs, ni les implorations du pauvre infortuné n'ont pu faire fléchir cette directrice. Même les employés ont été saisis de pitié et de tristesse pour le malheureux candidat, certains n'ont pu retenir leurs larmes. Cette décision a soulevé l'indignation de tout un chacun et l'histoire a choqué fonctionnaires, enseignants et élèves jusque dans les autres lycées. Les camarades de classe du pauvre candidat ont montré leur solidarité en allant parler à « madame le proviseur », cette dernière les a chassés dans un tourbillon de cris et de hurlements ; campant toujours sur ses positions et disant que l'élève pourra toujours passer l'épreuve de français qui succède à celle de l'anglais... seulement après cet incident, dans quel esprit et avec quels moyens pourraient se dérouler cette épreuve pour l'élève infortuné ? Cette histoire est choquante car que représente un quart d'heure par rapport à la carrière et à la vie d'un élève. La note de « zéro sur vingt » qui lui sera attribuée figurera sur son dossier scolaire et lui sera préjudiciable. Faire régner l'ordre est important, appliquer les lois est louable mais l'entrée dans la vie estudiantine et professionnelle le sont également. A quoi pensait « madame le proviseur » en refusant l'accès à l'élève ? Est-ce que l'aiguille trotteuse d'une montre ou d'une horloge est plus signifiante que la carrière et l'état émotionnel d'un être humain qui vient de mettre un pied dans l'étrier de la vie ? La décision de « madame le proviseur » indigne, son indifférence face au sort de l'élève est choquante. En pédagogue, elle aurait pu se contenter d'une réprimande verbale en sachant que la décision extrême perturberait le candidat pour la dernière épreuve. Cette directrice est passée outre la pédagogie et son cœur de mère n'a pas pris le dessus pour un élève qui avait perdu la sienne quelques mois auparavant. Sans se soucier des causes du retard et de son origine, sa sentence est tombée comme un couperet sur la tête de l'élève... Dans les slogans publicitaires et à la télévision on lit : « les jeunes ne sont pas le problème, ils sont la solution ». Ces mots ne signifieraient rien pour « madame le proviseur » ? Elle qui opte apparemment pour le « problème » en évitant « la solution »...