Tunis-Le Temps : Il était employé en tant que caissier dans une agence bancaire, et avait fait preuve durant plusieurs années de travail, d'assiduité et fut l'objet de la confiance de tous ses supérieurs hiérarchiques. Toutefois, cédant à la tentation, il commença par puiser dans la caisse des sommes qu'il plaçait au fur et à mesure dans des comptes fictifs, à l'aide de cartes d'identité falsifiées. Pour les détourner, il procédait à des opérations de virement sur le compte de son frère. Or ces virements avaient atteint au fil du temps la somme de plus d'un million de dinars , ce qui intrigua le chef d'agence lors d'une procédure de contrôle. D'autant plus que le caissier disparut brusquement de la circulation sans donner signe de vie ou informer le chef d'agence des raisons de son absence subite. Il finit par être soupçonné de détournement de fonds et un avis de recherche, fut lancé à son encontre. Son complice, qui n'était autre que son frère fut arrêté Celui-ci indiqua le nom d'un troisième complice auquel, il a été proposé de s'associer avec eux, dans la constitution de la société en question, et qui fut également arrêté. Ils furent inculpés tous les trois d'abus de confiance qualifié et complicité. Le frère et le complice comparurent dernièrement devant le tribunal de première, alors que l'auteur principal restait en état de fuite. Le complice nia pour sa part être au courant d'une quelconque manœuvre frauduleuse de la part du frère .Il déclara que celui-ci lui avait proposé de constituer une société en association avec lui. Quant au frère lui-même, il clama sa bonne foi, croyant sérieusement à une association avec son frère et cette tierce personne. Son frère lui avait d'ailleurs remis la somme de 150 mille dinars qui a été trouvée d'ailleurs intacte chez lui, par les enquêteurs. Il ajouta avoir été l'objet lui-même de manœuvres frauduleuses de la part du frère du caissier auquel il avait fait confiance. Le frère déposait l'argent que lui remettait la caissier dans le compte de son épouse. Les avocats de la défense plaidèrent l'absence de l'élément moral de l'infraction, pour ceux parmi les accusés, dont le frère et l'associé, qui étaient de bonne foi, et leur sollicitèrent l'acquittement. L'affaire a été mise en délibéré.