La musique adoucit les mœurs disait Rousseau, et pour soigner les humeurs les médecins ont fait de la musique une thérapie. Malheureusement, ceux qui aiment la musique, qui font l'exégèse de Vivaldi, et de l'astre de l'orient Oum Kalthoum, sont à plaindre. Les nuits blanches endurées, causées pour les troupes de pétarade qui animent les mariages, excitent leur humeur et les exaspèrent. Le bruit remplace la mélodie, et de la tessiture ces troupes ne connaissent que le mot dièse sans pouvoir mettre un bémol. Le défaut majeur de ces troupes, est de comporter en danger certain pour le citoyen. Vous avez pu constater comme moi, que lorsque l'on quitte une salle de fête ou que l'on habite à côté d'un aéroport le résultat est le même : douleur au tympan, acouphène, et une certaine nervosité. D'après le dictionnaire de l'académie française le bruit est un son ou un ensemble de sons qui se produisent en dehors de toute harmonie régulière. Sur le plan scientifique, l'association française de normalisation définit le bruit : - Sous l'angle psycho acoustique toute sensation auditive désagréable ou gênante. - Sous l'angle physique c'est une vibration acoustique erratique, intermittente ou statistiquement aléatoire. De nombreuses études ont montré que pour un certain niveau de bruit le sommeil peut être perturbé, avec difficulté d'endormissement, modification des phases de sommeil et réduction du sommeil paradoxal. Des effets secondaires peuvent en découler après l'éveil matinal : altération des performances psychomotrices, de l'humeur, fatigabilité accrue. Le riverain des salles de fête sont condamnés à souffrir chaque nuit tant que des mesures ne sont pas prises pour traiter la source sonore. Et parce que le traitement de la propagation de bruits impulsifs est irréalisable en champ libre, la loi telle que définie dans le cahier de charge dans son paragraphe IV article 10, exige une INSONORISATION pour toute exploitation d'espace encore d'organiser des fêtes de mariage. Malgré l'effort soutenu par les responsables municipaux pour veiller à la quiétude du citoyen, l'application de la loi n'échappe pas à certaines incohénences. Aucune étude sonométrique pour mesurer l'intensité du son et pour apprécier la nature impulsionnelle du bruit considéré, n'est réalisée. Ces troupes musicales, patentées, exercent sans aucune considération pour la santé du citoyen, et pour le goût du mélomane. A mon jeune âge, la musique vacarme était interdite à l'ERTT. Ma génération n'est sensible qu'à la belle mélodie. Il existe deux catégories de gens. Ceux qui obéissent et ceux qui commandent. Moi, j'appartiens aux deux. La nuit dernière, j'ai obéi à mon instinct de conservation, et j'ai commandé deux boules QUIES.