Il s'était toujours comporté en bon père de famille, essayant de faire de son mieux afin de subvenir aux besoins de sa femme et de sa fille unique. Ce sexagénaire avait trimé dur pour assurer à sa famille tout le nécessaire afin de mener une vie digne et décente. Mais il fut toujours affronté aux caprices de son épouse cherchant constamment à s'imposer et faire à sa tête sans requérir l'avis de son compagnon avec lequel elle avait déjà plus de seize ans de vie commune. Les deux époux n'étaient surtout pas d'accord sur la façon d'élever leur fille unique. Celle-ci était excessivement gâtée par sa mère dès sa tendre enfance. Elle arrivait à avoir tout ce qu'elle demandé , ce qui n'est pas une bonne façon d'éduquer ses enfants. En effet ce n'est pas parce qu'on ne peut satisfaire toutes les demandes de son enfant, qu'on ne l'aime pas pour autant. Il faut savoir dire non afin de ne pas habituer son enfant à être exigeant, cela pouvant lui jouer de très mauvais tours plus tard. Dans la vie on n'a pas toujours ce qu'on désire , et on ne fait pas systématiquement ce qu'on veut. C'est une règle de vie liée à la notion de liberté qui s'arrête quand on empiète sur celle des autres, et cela fait partie des règles régissant la vie en société, a moins qu'on ne soit cloîtré, et isolé des autres. Dans le cas de l'espèce, le pauvre n'a fait que subir une certaine attitude violente et agressive de son épouse, à chaque fois qu'il intervenait dans l'éducation de sa fille, pour apprendre à celle-ci le sens de la mesure. Etant enfant celle-ci exigeait des jouets ou des vêtements, et sa mère imposait à son époux de s'exécuter sans avoir le droit d'intervenir, comme s'il n'avait pas voix au chapitre. Pourtant le père a un droit de regard sur ses enfant autant que la mère et c'est la raison pour laquelle, il a également son mot à dire et le droit de se faire respecter par sa progéniture. La voilà devenue adolescente et comme toutes les filles de son âge, elle a droit à une certaine liberté. Mais pas au point de dépasser les limites que doivent lui imposer ses parents, responsables de son éducation ainsi que de ses agissements.` Ce fut sur cette base que le père intervenait, afin de corriger sa fille sur sa façon de s'habiller ou de se comporter en public. Cependant la mère s'interposait à tous les coups, prenant le parti de sa fille, et l'encourageant même à faire le contraire des directives que lui donnait son père. Passons sur sa façon de s'habiller qui peut être parfois équivoque, mais les goûts et les couleurs ne se discutent pas. Cependant et ce qui concerne sa conduite, il n'y pas lieu à discussion, tant qu'elle est sous la responsabilité de ses parents. Or le père reprochait à sa fille le fait de rentrer à la maison à des heures tardives, même si elle prétextait une révision chez " " une amie " ou un spectacle intéressant suivi d'une discussion encore plus intéressant qui la retenait très tard la nuit. La mère quant à elle, se retournait systématiquement contre son époux, à chaque fois qu'il faisait à sa fille des reproches à cet effet. Mais malheur à lui s'il élevait le ton, pour admonester sa fille. Celle-ci, encouragée par l'attitude de sa mère, y mettait également du sien en manquant totalement de respect à son pauvre père qui ne faisait qu'acquiescer, évitant un excès de colère qui pourrait dégénérer. Mais la goutte qui fit déborder le vase, fut le jour où il fut rossé de coups par son épouse aidée par sa fille ! cet acte se solda par une fracture de l'avant-bras dont fut victime le pauvre père qui se dirigea vers la clinique de la ville. C'est là qu'il a été obligé de tout déballer, après avoir essayé de prétexter un accident. L'épouse ainsi que sa fille furent poursuivies pour voies de fait contre le chef de famille. Mais celui-ci, afin de calmer les nerfs et d'apaiser les esprits, finit par retirer sa plainte, cherchant par-dessus tout, le bonheur de sa famille.