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La mauvaise hygiène se consomme bien. Et elle rapporte gros Les 28 cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) à la Marsa ne sont pas les seuls
La Direction de l'Hygiène du Milieu et de la Protection de l'Environnement sous tutelle du ministère de la Santé publique se penche encore sur l'analyse microbiologique des denrées alimentaires responsables des 28 cas de toxi-infection alimentaire collective (TIAC) qui ont eu lieu dans la banlieue Nord, plus précisément à la Marsa le weekend dernier. En fait, 28 consommateurs, âgés entre 15 et 40 ans ont été victimes de négligence de cinq restaurateurs dans la ville de la Marsa. Les résultats ne sont pas prêts car, cette opération qui s'inscrit dans le cadre des procédures à prendre pour identifier les causes de la TIAC prend 72 heures et même plus. A rappeler que cinq gargotes servant des sandwichs variés, situées dans une même rue de la ville dans la Marsa, où la propreté et l'hygiène font défaut sont responsables de cette infection. Fermés depuis le début de la semaine en cours, ces espaces ne pourront reprendre leur activité commerciale qu'après avoir remis tout en ordre. Une équipe d'inspection s'est déplacée hier sur place pour contrôler l'état des lieux en termes d'hygiène et de propreté. Quant aux procédures judiciaires contre ces fraudeurs, elles sont confiées aux autorités de tutelle. En fait, c'est un phénomène général. La mauvaise hygiène se consomme bien. Nous enregistrons pendant la saison d'été plusieurs cas de toxi-infection alimentaire collective aussi bien dans les espaces ouverts au public qu'au niveau familial, soit 80 % de TIAC, selon les chiffres de la direction. D'après, les spécialistes, la toxi-infection alimentaire collective est due à plusieurs facteurs notamment l'exposition des aliments à la chaleur d'où la multiplication des microbes, la non-conservation des aliments dans les réfrigérateurs, la préparation -très tôt- de la nourriture et des sauces et l'utilisation des restes des aliments pour préparer des plats. D'autres facteurs sont responsables de ces intoxications, entre autres, la mauvaise décongélation des produits, le stockage des plats et des produits frais dans le même espace ce qui favorise la transmission des microbes sans oublier d'autres éléments d'importance majeure. Il est même question d'employés qui ne respectent pas les normes d'hygiène ou qui sont atteints de certaines maladies dermatologiques et qui exercent quand même. Toujours dans le même contexte, la consommation des produits alimentaires frais tels que les légumes qui ne sont pas lavés convenablement ou des conserves périmées sont à l'origine de ce genre d'incidents.
Quelques règles à respecter Pour se prémunir contre ces infections, les consommateurs doivent veiller au respect de plusieurs règles, dont la vérification de la qualité des produits alimentaires, consommation immédiate des plats, la conservation des aliments dans les réfrigérateurs et la non utilisation des restes des aliments pour préparer des plats...Il importe ainsi de respecter les normes d'hygiène aussi bien dans les espaces publics que dans les foyers. Mais ce n'est pas toujours le cas. Une petite promenade dans l'une de nos rues où les gargotes sont installées à gauche et à droite nous donne une idée pertinente sur l'état des lieux. Des odeurs nauséabondes de friture, de grillade de chawarma règnent l'endroit. D'ailleurs, c'est dans une ambiance suffocante que le consommateur mange très souvent le plat tunisien ou le sandwich qu'il a commandé, et ce faute d'aération et d'organisation. La cuisine est très souvent incluse dans l'espace réservé à l'accueil des consommateurs. Ce n'est pas tout, les restaurateurs ne prennent pas la peine de réserver un coin isolé aux poubelles qui se trouvent même à proximité des cuisiniers. Une visite inopinée des chats est une scène courante dans les gargotes. Pis, des rats trouvent leur compte dans ces espaces ce qui multiplie le risque de transmission de parasites et de microbes. Il s'agit en fait d'un danger permanent. Inconscients, les serveurs et les cuisiniers ne respectent pas les règles d'hygiène régissant cette activité. Ils se permettent de préparer les plats sans utiliser les outils conçus spécialement pour ce genre de prestation. Si les restaurateurs continuent de privilégier leur profit économique au détriment de l'intérêt général c'est à cause du consommateur lui, très tolérant par rapport au non-respect de la propreté et qui n'exige pas une prestation de qualité.