La rentrée scolaire approche. Un moment fort dans le calendrier des familles tunisiennes qui devront faire face à des dépenses conséquentes avec l'approche de Ramadan. Dans quelques jours, nos enfants vont retrouver les bancs de l'école. Les parents mettent les bouchées doubles en se lançant dans la fameuse course aux fournitures scolaires. La facture risque d'être salée surtout que Ramadan approche. Quel budget pour la rentrée des classes ? Le budget de la rentrée des classes ne cesse d'augmenter d'une année à une autre. L'alourdissement de la facture provient principalement de la hausse du prix des fournitures papetières, des tabliers et des articles de sport, qui pèsent pour plus d'un quart de la facture totale.. Or le budget de rentrée et les augmentations de prix varient en fonction des comportements d'achat. M.Mehrez, libraire, estime que « le budget d'entrée oscille entre 200 et 600 dinars par élève. Il varie selon la qualité des fournitures exigées par l'enfant et également des exigences des enseignants. Certains se montrent raisonnables mais d'autres exigent des listes de fournitures atteignant plusieurs articles. Depuis quelques années, on voit également certains professeurs demander des produits d'une marque précise, ce qui renchérit d'autant la note finale. » La note sera plus salée si on prend compte aussi du tablier et du matériel sportif. Ceci sans oublier l'assurance, l'inscription, le transport. Pourtant les notes ministérielles appellent les enseignants à être plus souples et compréhensifs envers les élèves. Il est vrai que les parents dépensent beaucoup d'argent pour cette rentrée. Ils ne peuvent pas résister aux attentes de leurs enfants et aux offres de marques. Senda, mère de trois enfants, estime : « Mon budget ne cesse d'augmenter dans la mesure où mes enfants sont au secondaire. De 200 dinars, la note de cette rentrée me coûte, aujourd'hui, entre 500 et 600 dinars par enfant. C'est lourd. Mais je dois me débrouiller pour leur offrir ce qu'ils exigent et au moindre coût. Les enfants d'aujourd'hui sont orientés vers les articles à forte valeur ajoutée. » Les enfants ne soucient guère du budget de leurs parents. « On dirait que c'est un droit de demander tel article ou tel autre. Il me plaît, je le prends », nous dit Jamila étouffée par les exigences de ses deux enfants. Il faut que l'article fasse plaisir à l'enfant et souvent les parents craquent, quitte à économiser sur d'autres choses dans le panier. Montasser père d'un garçon ajoute : « C'est mon fils qui décide. Il veut la marque converse ou asics pour son espadrille. »
La responsabilité des parents mais aussi des enseignants Les tentations sont certes grandes. Il suffit de visiter certaines librairies pour voir de près le budget alloué à cette rentrée. Et ce qui alourdit la facture, ce sont surtout le cartable, les livres, le tablier, l'équipement sportif, les frais administratifs. La rentrée scolaire coûte cher pour les parents. Beaucoup de dépenses qui alourdissent le porte monnaie des parents. Les prix affichés par les libraires ne sont pas les seuls responsables des dérives. La responsabilité du corps enseignant est grande. Les instituteurs où les profs ne devront pas être exigeants en matière d'achat du matériel et de fournitures scolaires. Les parents ne devront pas aussi se soumettre aux exigences de leurs enfants. Il est vrai qu'ils sont débordés et éprouvent des frustrations s'ils ne satisfassent les désirs de leurs enfants. Ces derniers, ils doivent avoir un comportement modéré et raisonnable en tenant compte du pouvoir d'achat de leur père ou de leur mère. Il faut expliquer aux enfants que Batman et les Pokémon sont par exemple trop chers. Pourquoi ne pas récupérer les affaires de l'an passé et n'acheter que les nouveaux livres ? C'est une solution parmi d'autres pour faire baisser ce coût de la rentrée. La comparaison des prix est aussi un moyen sûr de faire des économies. Car les prix peuvent aller du simple ou double pour un même modèle. Bref, chacun selon sa bourse et l'ardoise sera moins salée si nos enfants éviteront ces dépenses inutiles et irréfléchies !