un employé d'une agence de voyages basée à Tunis s'est vu inculper d'escroquerie pour avoir promis des voyages aux lieux saints " Omra " à des citoyens sans être en mesure de réaliser ledit projet. L'agent concerné a fait courir le bruit pendant le printemps 2007 que son agence allait organiser un voyage par voie terrestre vers l'Arabie Saoudite durant le mois du Ramadan pour la somme de mille cent dinars comprenant l'hébergement et le transport. Trente-cinq citoyens ont été intéressés par l'offre et lui ont remis leurs passeports ainsi qu'une avance de cinq cent dinars pour chacun. Le temps a passé et l'agent de voyages n'est pas parvenu à mettre sur pieds son projet. Pire encore, il a refusé de rendre l'argent à ceux qui avaient exprimé l'intention de désister. Et lorsque la pression des candidats à la " Omra " s'est accrue, ledit monsieur a disparu de la circulation. Les personnes bernées se sont adressées au gérant de l'agence qui a nié toute participation dans le projet invoquant le fait que l'agence n'a même pas fait d'annonce portant sur ce voyage et que les personnes concernées n'avaient pas de reçus validant les sommes versées. Le gérant a expliqué que c'était une initiative propre de l'agent que l'agence de voyages n'avait pas à en assumer les conséquences. Les prétendants à la " Omra " n'avaient plus aucun choix et s'étaient adressés à la police pour porter plainte contre l'agence de voyages pour escroquerie. Le gérant a été interpellé. Il a réitéré devant la police ce qu'il avait déjà dit aux personnes concernées en indiquant toutefois les coordonnées de son ex-agent. Ce dernier a été amené au poste où il a reconnu avoir eu l'intention d'organiser un petit pèlerinage expliquant aux agents qu'il n'était pas parvenu à obtenir des visas pour les candidats lui ayant remis leurs passeports. Interrogé sur les raisons de son éclipse des bureaux de l'agence, l'agent a expliqué qu'il ne pouvait plus affronter les intéressés ayant dépensé une partie de l'argent dans l'espoir d'obtenir des visas par des voies détournées. Pressés de rendre l'argent des plaignants, l'accusé a affirmé qu'il n'était pas en mesure de le faire et a demandé de lui accorder du temps. Les plaignants ont refusé d'attendre davantage et l'apprenti-escroc a été arrêté. Devant le Tribunal, l'accusé a réitéré ses aveux et son avocat a demandé la libération provisoire pour procéder à des arrangements avec les plaignants. La cour a accepté de le remettre en liberté et a renvoyé l'affaire à une date ultérieure.