Sarah Palin est connue pour ses positions farouchement anti-avortement et son conservatisme fiscal Le Temps-Agences - Sarah Palin, une conservatrice de 44 ans, pourrait être la première femme à entrer à la Maison Blanche en qualité de vice-président des Etats-Unis si le républicain John McCain était élu président en novembre. John McCain a choisi hier la gouverneure de l'Alaska pour être sa colistière, a annoncé officiellement son service de presse dans un communiqué. McCain devait présenter hier celle qui complètera sa candidature lors d'un meeting à Dayton, dans l'Ohio. Le choix de Palin était relativement inattendu, et viserait à conquérir le vote des électrices déçues par le choix du candidat démocrate Barack Obama de choisir comme colistier Joseph Biden et non Hillary Clinton, comme beaucoup l'espéraient. Palin effectue actuellement son premier mandat de gouverneur de l'Alaska. Elle est connue pour ses positions farouchement anti-avortement et son conservatisme fiscal. Ancienne Reine de beauté et ex-maire de la ville de Wasilla, cette sportive confirmée de 44 ans, peu connue sur le plan national, pourrait apporter jeunesse et vitalité à la candidature de McCain, qui fête vendredi ses 72 ans. Ancienne, elle est devenue en 2006 la première femme gouverneur d'Alaska. Elle et son mari Todd ont cinq enfants, âgés de 4 mois à 18 ans. Le ticket républicain McCain-Palin sera opposé à la candidature démocrate Obama-Biden lors du scrutin présidentiel du 4 novembre. "Elle sera sa partenaire pour réformer Washington", a déclaré le responsable de la campagne républicaine, qui s'exprimait sous le sceau de l'anonymat. En révélant son choix vendredi, McCain espérait détourner l'attention de la convention démocrate, qui s'est achevée jeudi soir à Denver par le discours d'Obama. M. McCain qui a fêté ses 72 ans hier, a fait le pari de la jeunesse et a eu l'audace de choisir une femme. Désormais les deux camps sont en ordre de bataille. Galvanisés par le discours de leur candidat à la Maison Blanche Barack Obama, les démocrates, enfin unis à l'issue de leur convention, sont également prêts à en découdre. Il ne reste qu'environ 70 jours avant l'élection présidentielle américaine. Les démocrates, arrivés à leur convention à Denver (Colorado, ouest) encore traumatisés par la longue et cruelle bataille des primaires, sont repartis rassemblés. Hillary Clinton et son mari l'ancien président Bill Clinton ont préféré faire passer l'intérêt de leur parti avant le leur et ont adoubé avec panache le sénateur de l'Illinois. Agé de 47 ans, M. Obama, sénateur depuis seulement trois ans, est le premier Noir à avoir une chance d'être élu président des Etats-Unis. S'adressant à quelque 84.000 de ses partisans enthousiastes, et au-delà, à tous les Américains, il a promis de mettre fin à une "politique inefficace" dont il a accusé John McCain d'être un rouage. Il a appelé ses compatriotes à s'unir pour restaurer "la promesse américaine" dans un discours concluant une convention démocrate exceptionnelle. Le républicain John McCain qui en pourrait devenir le plus vieux président à son premier mandat, s'il était élu en novembre--, a fait son annonce spectaculaire dans l'Ohio. La convention républicaine débute lundi à St Paul (Minnesota, nord). Le président George W. Bush et le vice-président Dick Cheney doivent assister à cette réunion. "Le même parti qui vous a apporté deux mandats de George Bush et Dick Cheney va demander à ce pays un troisième mandat", a affirmé M. Obama jeudi soir. Les derniers sondages mettent les deux concurrents dans un mouchoir de poche, M. Obama disposant au maximum de six points d'avance sur M. McCain (48% contre 42%), selon une enquête quotidienne Gallup publiée jeudi, des chiffres qu'il faudra rééexaminer à la lumière du déroulement des deux conventions. Mais selon Julian Zelizer, professeur d'histoire à Princeton, rien n'est encore joué: le discours de M. Obama a constitué un "bon départ" pour capter les 18 millions d'électeurs de Mme Clinton pendant les primaires, mais le candidat démocrate devra aller bien au-delà pour battre M. McCain. "Je ne pense pas que ce discours ait aidé en quoi que ce soit à conquérir les indécis", a affirmé l'universitaire