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Les réfugiés Tunisiens à Tripoli à l'aube du colonialisme
Mémoire collective - Février 1882
Publié dans Le Temps le 10 - 02 - 2007

L'empire Ottoman commençait en 1882, sous le règne du Sultan Abdulhamid II, à faiblir et perdre de son importance, surtout après l'occupation de l'Egypte par l'Angleterre.
Ce Sultan se trouvant dans de sérieuses difficultés politiques, et n'ayant plus l'appui diplomatique de la France, cherchait faute d'une action militaire contre elle à lui causer indirectement des problèmes en encourageant les Tunisiens à mener leur résistance contre le colonialisme.
Il agissait toutefois d'une manière discrète tout en assurant officiellement la France de sa politique pacifiste et ses relations amicales.
C'est ainsi que comme le faisait remarquer Mahmoud Abdelmoula dans son ouvrage "La Tunisie protégée par la France et le refus du colonialisme" déjà cité dans nos précédentes rubriques, le "Ouali de Tripolitaine exécutait la politique de conciliation et de bonne entente avec le consulat de France, tandis Hamza Dhafir émissaire officieux de la porte, s'efforcera de faire triompher l'autre politique".
Hamza Dhafir était en effet, envoyé par le sultan au consul de France à Tripoli aux fins de venir en aide aux réfugiés tunisiens.
Ceux-ci avaient longtemps attendu cette aide et certains avaient même été découragés pour manifester leur soumission et demandaient à retourner en Tunisie sous la protection du consul français.
Ce fut le cas d'un certain Cheikh Cammoun, un Sfaxien qui dirigea l'insurrection à Sfax en 1881 lors de l'agression armée menée par la France contre cette ville.
Ce fut le consul français Feraud qui en lui promettant de l'aide, l'incita a amener plusieurs insurgés à se soumettre.
Il y allait de même pour Mohamed Ben Khélifa, (neveu de Ali Ben Khélifa)qui pour bénéficier du soutien du consul Feraud déclara sa soumission à celui-ci qui le recommanda à l'empire Ottoman.
Fort de cette recommandation il partit pour Istanbul et fut reçu par le sultan.
Celui-ci, par ailleurs, donnait ses instructions à son représentant ou Ouali à Tripoli afin que les réfugiés tunisiens y soient traités comme des sujets Ottomans et protégés contre toutes agressions éventuelles par les Français.
Ali Ben Khélifa allait en Tripolitaine dans le but d'œuvrer à la libération de la Tunisie de la domination militaire française.
Il en fit part d'ailleurs au Ouali qui en référa à ses supérieurs à Istanbul.
Ali Ben Khélifa fut convoqué ultérieurement par le Ouali, pour lui faire part de la décision de la sublime porte de lui octroyer une pension. Cependant il l'invita de surseoir à son plan politique consistant à mener en quelque sorte une résistance contre les français en Tunisie, à partir de Tripoli.
Quant au consul Feraud, il continua à œuvrer en vue d'amener les insurgés à se soumettre, en menant de multiples négociations avec les chefs de file.
Des négociations ont été menées avec Mohamed Ben Khélifa au nom de son oncle Ali Ben Khélifa qui adressa une lettre au consul tel que le rapporte Mahmoud Abdelmoula dans son ouvrage précité, où il posait au gouvernement français, cinq conditions pour se soumettre.
-Accorder l'Amân à sa famille et à tous ses partisans (l'Amân c'est en quelque sorte un gage de confiance ou la parole donnée afin qu'il ne soit plus inquiété).
- Amnistier tous les actes accomplis antérieurement à l'Amân
- Restituer tous leurs biens
- Les exempter de tout impôt de guerre
Le gouvernement ayant accepté ces conditions, rapatria la plupart des réfugiés en Tunisie, accompagnés du consul Feraud.
Alors que Ali Ben Khélifa, auquel pourtant une pension annuelle a été allouée, refusa de retourner en Tunisie, contrairement à son neveu Mohamed Ben Khélifa.


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