L'Organisation des Nations Unies (ONU) vient de publier son rapport 2008 sur le gouvernement électronique (UN e-Government survey 2008) qui constitue une sorte de rapport sur l'utilisation des nouvelles technologies de l'information et de la communication dans le secteur public. Le e-Government ou gouvernement électronique est donc un moyen intégré et continu de fournir des services publics en utilisant de façon optimale les technologies de l'information et de la communication (TIC). En d'autres termes, il désigne l'utilisation des TIC dans les administrations publiques associée à des changements de l'organisation de celles-ci et au développement de nouvelles aptitudes professionnelles afin d'améliorer la qualité et la fourniture des services publics, les processus démocratiques et de renforcer le soutien des politiques publiques. Le e-Government ne se limite donc pas à la simple mise en ligne d'informations sur les sites Web des administrations publiques. Il implique une profonde refonte de la structure et du fonctionnement des administrations (ce que l'on regroupe sous le vocable "back office"). Les procédures administratives telles que la collecte, le traitement et l'échange électronique des données au sein ou entre administrations doivent être adaptées à la fourniture de services publics électroniques qui répondent aux besoins des citoyens et des entreprises. A ce niveau, la Tunisie, qui se classe à un assez modeste 124ème rang derrière bon nombre de pays arabes et africains, a encore du pain sur la planche pour s'élever au rang des nations développées en la matière. A signaler que ce classement est largement mené par les pays scandinaves qui trustent le podium avec, dans l'ordre, la Suède, le Danemark et la Norvège juste devant les Etats-Unis. Au niveau des pays arabes, classement au sein duquel la Tunisie occupe une place tout aussi modeste, 13ème, ce sont les Emirats Arabes Unis qui mènent la danse, devant le Bahrain, la Jordanie et Qatar.