La situation au sein du CAB n'est pas actuellement au beau fixe. Le CAB va mal, très mal même, C'est une équipe qui marche désormais à reculons, avec cette insoutenable légèreté qui confère à l'équipe de Tlili une passivité alarmante au point que l'équipe nordiste et son formidable public en or sont maintenant dans le doute et l'incertitude. Qui est le responsable, ou les responsables de cette dérive en un laps de temps ? Au-delà de l'absence de projet immédiat de rebâtir un « grand CAB » et de stopper net une disette de sacres qui dure depuis des années déjà, des doigts accusateurs désignent le staff technique, essentiellement le coach Mokhtar Tlili comme étant le principal responsable de cette démobilisation«n inattendue de l'ensemble Bizertin, malgré un double sauvetage inespéré pour échappé au purgatoire. Règlement, de comptes dixit Tlili D'ailleurs, la situation est actuellement des plus tendues. Président et entraîneur cabistes sont pointés du doigt. Avec cette dernière défaite contre l'OB, le torchon brûle avec le public... Tlili qui fait cavalier seul, bénéficiant d'une carte blanche que lui a offert le président Karoui, pourra-t-il encore bénéficier de cet indéfectible soutien ? Contacté à ce sujet, l'intempestif et néanmoins médiatique entraîneur cabiste s'inscrit en faux, dès le départ, contre ces allégations : « Je suis surpris et même consterné par le comportement de certains supporters, ceux là mêmes qui me faisaient des « courbettes » il n'y a pas très longtemps. Pour moi, ce qui se passe à Bizerte n'est qu'un règlement de compte. Reste qu'au delà du départ laborieux de l'équipe en ce début de saison - pas si laborieux que çà par rapport à d'autres équipes - Il s'agit pour nous maintenant de chasser le doute tout en axant nos efforts sur une préparation psychologique accrue, à l'orée de l'important match qui nous attend le 28 septembre prochain à domicile contre l'USMo. Le groupe dans lequel Bangoura, bénéficiant d'une chance supplémentaire sera maintenu me parait équilibré en attendant l'incorporation tant souhaitée de deux attaquants de métier lors du prochain mercato d'hiver. L'ensemble va gagner en confiance en soi afin d'être au point pour les prochaines échéances. Quant à mes relations avec le président Karoui, elle sont contrairement à ce que pensent certains caractérisées par un respect mutuel, et nous travaillons en parfaite symbiose. Je ne suis pas en sursis comme l'allèguent certains qui ne cherchent qu'a semer la zizanie. Ma confiance de voir le CAB transcender, comme à l'accoutumée tous ces problèmes reste inaltérable » devait conclure Tlili. Pour des relations empreinte de confiance De son côté le président Ahmed Karoui, convalescent, a tenu quand même à apporter certains éclaircissements relatifs à la soit disant situation chaotique au sein du club : « En soi, tout mauvais résultat ne fait qu'installer le doute. Et au CAB on ne peut pas échapper à cet état de fait. Mais rien ne peut justifier le comportementfort répréhensible de certains à mon égard, ni à l'encontre de Tlili qui est en train de faire son boulot convenablement au sein du club. Manipulation, il y a malheureusement et ça dessert les intérêts du club, en lui portant un coup fatal dont-il n'en a pas besoin. Reste que cette « vindicte populaire » est aléatoire et reste tributaire d'un bon résultat qui ne saurait tarder, à commencer dès le 28 septembre prochain contre Monastir. Le CAB a parfaitement les moyens de dépasser cette situation, loin d'être catastrophique, en sachant recharger ses batteries durant cette trêve. D'abord, par la constitution d'une équipe homogène au sein du comité directeur à travers le retour notamment dans le giron du club de Béchir Béjaoui en charge de la section football et d'autres noms à même d'apporter du sang neuf et le renforcement de l'effectif à travers l'enrôlement d'une dizaine de jeunes talents en herbe Enfin, par l'entretien de véritables relations de confiance et de travail collégial entre le comité directeur et le staff technique. A ce sujet, mes rapports avec Tlili sont fondés sur l'instauration d'un climat de respect mutuel et de franchise avec un programme de travail bien défini et des échéances auxquelles toutes les parties sont tenues d'en respecté les termes. Tout ce qui se dit en dehors de ce cadre là n'est que pures supputations, arrières pensées voire mauvaise foi manifeste et, là, je déplore certains écarts émanant de certains pseudo supporters qui en agissant de la sorte ne font réellement que nuire à leur club si riche en passé glorieux. Espérons que la nuit portera conseil à plus d'un. Mais la grande famille bizertine reste dans son ensemble solidaire, unie et prête à tous les sacrifices pour redorer le blason, sortir le club de l'ornière et aspirer à voir renaître un grand CAB digne de ce nom et de sa ville.