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Crime passionnel à la Soukra
DRAME DE LA SOCIETE
Publié dans Le Temps le 22 - 09 - 2008

Elle tue sa rivale à coups de pilon et l'étrangle ensuite.
*
Meurtre prémédité ou accès de folie ? L'enquête se poursuit.
Tunis- Le Temps : Le tribunal de Tunis devra statuer dans les prochains jours sur une terrible affaire de meurtre avec préméditation dont les faits se sont déroulés à la Soukra précisément dans la localité de Borj Louzir.
L'accusée dans cette affaire, relatée sur les colonnes de l'hebdomadaire "Sabah El Khair", est une jeune fille que rien ne prédestinait à pareil crime. Née dans un village du nord-ouest, l'accusée s'est installée dans les environs de la capitale où elle gagnait sa vie comme ouvrière dans une usine. Réputée calme et studieuse, elle faisait partie de ces travailleuses modèles pour lesquelles le boulot passait avant toute autre chose.
Malgré son caractère renfermé, elle fit la connaissance d'un collègue de travail qui devint, au fil du temps, son chevalier servant.
Inséparables, les deux faisaient la paire. Tant et si bien que des fiançailles officielles scellèrent bientôt cette complicité. Avec des perspectives de mariage devant elle, la jeune fille voyait désormais la vie en rose et ne rêvait que d'un foyer douillet avec son prince charmant.
Et pourtant, au moment où elle s'y attendait le moins, leur relation amoureuse bascula sans qu'aucun signe avant-coureur ne l'annonçât. Le fiancé devenait distant, absent, voire glacial. L'histoire d'amour était en train de se défaire... Et, inéluctablement, ce fut la rupture.
Très vite, les choses allaient toutefois se clarifier. Ayant fait la connaissance d'une autre jeune fille, le fiancé avait décidé de tourner unilatéralement la page. Sans autre forme de procès, il abandonna sur le bord de la route celle qui se voyait en compagne de sa vie. La pilule était amère mais il fallait bien l'avaler et continuer à vivre.
Broyant du noir, l'accusée commença alors à envisager une vengeance retentissante. D'abord, elle gagna du temps en faisant mine de se réconcilier avec celui qui lui avait tourné le dos. Ensuite, elle amadoua peu à peu la nouvelle élue parvenant à obtenir sa confiance. Est-ce alors qu'elle songea au stratagème fatal ? Est-ce plus tard sous le coup d'une irrépressible colère ? Pour l'heure, les tenants et aboutissants des faits sont loin d'être tous établis.
Mais les certitudes sont déjà nombreuses. Le jour du crime, l'accusée invita sa rivale à manger chez elle. La conversation allait bon train lorsque la situation commença à déraper. Avec insistance, l'accusée cherchait à savoir pourquoi son ex-fiancé avait changé d'avis. Elle voulait connaître les conditions de la rencontre entre sa rivale et son ancien amant. Elle harcelait son interlocutrice de questions plus indiscrètes les unes que les autres. Parfois évasive, esquivant les détails, la jeune file résistait à cette avalanche de questions. Elle s'en sortait plutôt bien car l'échange demeurait cordial malgré les sentiments exacerbes des deux femmes.
Et puis ce fut le drame. Revenant de la cuisine, l'accusée dissimulait un pilon (mahrez) qu'elle allait utiliser avec une rare violence. Le pilon vint écraser la tête de la victime qui s'effondra instantanément. Le meurtre était consommé mais l'accusé, prise de folie meurtrière, allait s'acharner sur le corps de sa victime. S'emparant d'un câble téléphonique, elle allait l'étrangler jusqu'à ce que mort s'ensuive.
Abandonnant le corps, elle ira ensuite se présenter à l'usine pour rejoindre son poste. Constatant sa fébrilité voire état second, les contremaîtres comprirent qu'il y avait anguille sous roche. La jeune fille d'ailleurs, s'effondrant, passera vite aux aveux. Arrêtée, elle attend de passer en jugement pour son passage à l'acte. Encore un drame de la jalousie doublé d'un crime passionnel qui vient secouer une localité tranquille.
Demeure une question : l'accusée a-t-elle ruminé sa vengeance et prémédité son acte ou bien ses défenseurs plaideront-ils l'accès de folie meurtrière ? Le premier verdict dans cette troublante affaire devrait être connu dans les prochaines semaines.


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