L'oncle fait marche arrière. Il sentit une roue "gênée" par un obstacle. C'était la tête de son neveu, un bébé, Houssam, âgé d'un an et quelques mois... Tunis - Le Temps : A Hammamet, quelques minutes avant le drame, Houssem âgé d'un an et quelques mois (né le 24 juin 2007) attendait de partir à la plage dans la voiture de son oncle Mourad, où avaient déjà pris place sa mère, son père et tous les siens. A peine un laps de temps avant de prendre la route pour la plage cette famille nageait en plein dans le bonheur, et Houssam plein de vie égayait par sa présence, ses rires, ses pleurs et ses caprices de petit homme voulant tout découvrir tout remettre en cause et tout chambouler. Mais brusquement on l'entendit crier. Ses cris étaient pour la première fois, intriguant et alarmants car ils ne ressemblaient pas à ceux qu'il poussait habituellement lorsqu'il était contrarié ou capricieux. C'était des cris de détresse. Puis il s'est tu,... pour toujours ! sa mère, son père, son oncle se précipitèrent de la voiture pour s'enquérir de ce qu'il advenait de ce bébé qui était quelques secondes plutôt radieux et jovial. Mais il était trop tard. Le pire auquel personne ne s'attendait, était là pour plonger toute cette famille dans la consternation ! Des circonstances malencontreuses avaient fait que l'oncle écrasât son neveu en faisant une simple manœuvre : il fit marche-arrière afin de pouvoir sortir avec la voiture pour prendre la route vers la plage. Il avait vu Houssem avant de monter en voiture et avait demandé à son frère (un autre oncle du bébé) de le prendre pour le faire monter avec lui. Mais un contretemps empêcha momentanément cet oncle de le faire et ce fut le drame ! Notre consœur Al Ousbouï a rencontré la famille dont tous les membres ont été profondément affectés par cette calamité, par cette scène très choquante et dure à voir : Houssem sans vie, étendu au sol et profondément touché à la tête. L'oncle terriblement choqué par cette malencontreuse manœuvre, par laquelle il provoqua la mort de son neveu, ne pouvait croire qu'il était sans le vouloir la cause de ce drame. M. Khaled Ben Msaêd grand père de la victime éclata en sanglots et avec une voix entrecoupée il lança : "Jusqu'à ce jour ne n'ai pas encore réalisé ce qui était arrivé ! Je ne pensais pas que j'aillais perdre aussi vite un petit-fils qui venait à peine de naître. Mais c'est la volonté de Dieu à laquelle on ne peut que se résigner". Quant à M. Slah B. Msaêd le père du défunt bébé qui était également profondément ému il déclara : "Ce jour-là, il faisait une chaleur caniculaire. On a décidé alors d'aller à la plage. Les deux oncles étaient venus à la maison à Hammamet pour nous prendre en voiture à la plage touristique qui n'est pas loin de là où on habite. Tous les membres de la famille, avaient pris place dans la voiture. Sauf les deux oncles, qui s'occupaient de Houssem. A un moment donné l'un d'eux prit le volant de la voiture en confiant Houssem à l'autre. Mais celui-ci constatant qu'un robinet dans la cour était ouvert, courut pour le fermer afin de couper l'eau qui risquait de provoquer une inondation. Il laissa le bébé derrière la voiture. Et ce fut juste à cet instant que le conducteur fit marche-arrière, croyant que le bébé était avec son oncle "C'était la manœuvre fatale au cours de laquelle la tête du bébé fut écrasée par la roue arrière. L'oncle au cours de cette manœuvre sentit que la voiture cognait quelque chose de dur. Il crut qu'il heurtait une pierre. Mais l'obstacle n'était autre que la tête de Houssem. Profondément choqué et au bord de la dépression il se présenta au poste de police de la région de Hammamet pour déclarer cet accident qu'il avait lui-même provoqué sans le vouloir, bien évidemment. Il aimait tellement ce jeune bambin... Le père de son côté déclara au même poste de police qu'il ne portait pas plainte contre le conducteur de la voiture et néanmoins oncle de la victime, et qu'il se résignait à cette fatalité ne pouvant que se soumettre à la volonté de Dieu. C'est la raison pour laquelle il insista auprès des enquêteurs pour faire éviter la prison à cet oncle qui aimait Houssem et l'avait toujours considéré comme son propre fils. "C'est pour cela dit-il que tous les membres de la famille ne peuvent que lui pardonner son acte involontaire ; acte qu'il n'avait jamais souhaité ni même imaginé".