Nous titrions à une Une de notre livraison d'hier: "Rien à faire avec Coffi Codja!" à juste titre d'ailleurs pour qualifier la prestation mal intentionnée de l'arbitre béninois, le même referee que l'Etoile a récusé avant le match de Kumasi mais que la CAF a maintenu comme pour faire fi de la régularité de la compétition et de toutes les vertus du sport-roi. Codja qui a été tout bonnement le héros d'un match houleux qu'il a intentionnellement voulu qu'il dégénère comme ça été le cas. La décision d'accorder le premier but d'Eric Bekoé a été la première grosse bourde, le Ghanéen était en position d'hors-jeu quand il avait pris Methlouthi à contre-pied. Pour Codja, il n'y avait pas mieux que de faire cueillir les étoilés à froid (8') et de les contraindre à entamer la rencontre avec un déficit d'un but dans un match qu'ils devaient absolument gagner. Et puis, ces appréciations à la fois hasardeuses et partiales qui ont lésé les étoilés tant en phase défensive qu'en attaque. Tous les gestes d'Opara ont été sanctionnés. Ceux de Bukari, muselé par trois compatriotes, ne l'étaient pas moins question de stopper le danger étoilé avant qu'il ne se concrétise par une éventuelle action de but. Les défenseurs avec eux les trois pivots de l'Etoile subissaient le même sort, les mêmes injustices que Codja décrétait à leurs dépens. Mais pourquoi cet acharnement contre les Tunisiens? L'on se rappelle la finale retour en décembre 2004 que l'Etoile a disputée à Eniyemba dont le héros était ce jour-là le même Coffi Codja Bonaventure! L'on se rappelle également sa prestation catastrophique lors de la finale CSS-Al Ahly que les Clubistes Sfaxiens avaient dû concéder aux Egyptiens par la faute intentionnelle d'un arbitre "travaillant" pour les clubs égyptiens et ceux d'Afrique noire. Au mal que peut-on opposer? Un remède certes mais lequel? Surtout lorsqu'on sait que le mal qui ronge le foot africain est difficile à éradiquer. Un environnement des plus hostiles est le plus souvent intenable par des équipes qui font d'énormes efforts notamment financiers pour aller disputer un match sans savoir si elles rentreront au pays entières. L'exemple de Sadat Bukari pourtant ghanéen mais qui est considéré, à l'occasion comme un traître à la cause de ses compatriotes tout comme celui d'Emeka Opara gravement blessé (ligaments croisés) à Abuja dès son entrée sur le terrain par un défenseur d'Eniyemba sans que Codja ne branche , donnent à réfléchir. L'autre exemple celui de Mohamed Sacko presque éborgné au tunnel menant aux vestiaires par un "officiel" du club organisateur de la rencontre montre si besoin est la gravité d'une situation incontrôlée (?!) par le service d'ordre local.
La FTF peut-elle protéger nos clubs? Ce que l'Etoile a vécu avant hier à Kumasi n'est que le plus récent des cas d'une série interminable. Et, l'on imagine mal qu'il sera l'ultime. Le climat de terreur que vivent nos clubs dès qu'il s'agit de voyager dans l'Afrique profonde semble laisser de marbre nos fédéraux. Doit-on et peut-on en fait protéger nos équipes contre tous les aléas et les menaces sérieuses à l'atteinte physique de nos joueurs et nos officiels en Afrique? Le problème autant grave qu'inadmissible doit inciter l'instance fédérale à bouger le petit doigt (au moins!) pour marquer une présence pouvant un tant soit peu atténuer le fléau . A bon entendeur, salut!