L'exode rural, phénomène de migration des populations rurales vers les villes traduit un dépeuplement des campagnes et des zones ayant peu d'habitants agglomérés, non rattachées à une unité urbaine. Ce phénomène s'accompagne généralement d'une mutation professionnelle- l'exode agricole- puisque les populations abandonnent non seulement le monde rural, mais aussi les métiers liés à la terre qu'ils exerçaient. A Rouaissia, un petit village isolé dans une zone montagneuse près de la frontière algérienne regroupe quarante familles et quelque 400 personnes dont près de 100 écoliers. Pour se rendre à leur école en contrebas dans la localité de Melloula, ces petits âgés de six à quatorze ans devaient mettre deux heures de marche à pieds ou une demie heure en voiture de transport rural avec tous les dangers de la forêt. Aujourd'hui, et bien que les infrastructures routières soient légèrement améliorées, peu de gens sont restés dans cette zone déjà très dépeuplée et fragile. Pourquoi dira-t-on ? Certes, l'amélioration de la qualité de vie des habitants n'a pas beaucoup changé depuis longtemps et le manque en eau potable, source vitale des habitants, est devenu une nécessité plus que jamais. Nos immigrés ne veulent plus habiter cette zone et les jeunes aussi. A cet égard, la municipalité de Tabarka, en étroite collaboration avec le Club de Plongée, n'ont pas croisé les bras et ont lancé un projet humanitaire qui consiste à réaliser un sondage pour capter les eaux à une profondeur de plus de 120 mètres mais, faute de moyens, ce projet s'est arrêté. Quel dommage ! Car ces eaux allaient alimenter toute la zone frontalière y compris Rouaissia. Ayant rencontré à ce sujet Dr Jilani Daboussi, maire de Tabarka, ce dernier, nous a témoigné que ses efforts ont échoué à cause des crédits. « Mais je lutterai comme d'habitude pour que personne ne meure de soif durant cette ère nouvelle de notre Président Ben Ali. Une aide de notre gouvernement serait la bienvenue pour maintenir ces habitants, plutôt ces gardiens de notre beau pays », souligne Dr. Daboussi.