Tunis Le Temps : Ils étaient mariés depuis bientôt dix ans et leur fille issue de cette union, âgée de 5 ans était choyée par ses parents qui s'entendaient jusque-là à merveille, hormis quelques scènes de temps à autre à l'instar de tous les ménages. Mais les problèmes avaient commencé pour des questions d'ordre matériel. Le mari a fini par trouver un emploi à la banlieue et fut de ce fait obligé de quitter la ville de Dahmani et venir s'installer dans la localité de Mnihla. Mais l'épouse entra de plus en plus en différend avec la famille de son mari, après avoir appris que son beau-père avait cédé une partie du terrain dont il était propriétaire, à son fils cadet. Elle déplora ce fait, en ne cessant de harceler son mari pour l'inciter à revendiquer lui aussi une partie du terrain. Mais ce lui-ci ne voulait pas entrer en conflit avec son père . Le jour des faits l'époux rentrant au domicile conjugal après une journée de travail, demanda à son épouse de lui servir à manger. Mais celle-ci prit une attitude négative à son égard, et commença à le traiter d'incapable. Le mari lui reprocha ce comportement qu'il considéra comme étant une humiliation à son égard. Mais l'épouse recommença de plus belle, en continuant à lui proférer des injures et de le traiter de tous les noms. Le mari blessé fut subitement pris de colère et commença à étrangler sa femme avec le foulard qu'elle portait autour du cou. Entrant dans un état second, il serra de plus en plus fort, et ne lâcha prise que lorsque sa femme perdit connaissance. Croyant que celle-ci s'était simplement évanouie, le mari essaya de la réanimer. En vain car elle était passée de vie à trépas. Avait-il sur le moment réalisé son forfait ? En tout état de cause, il la couvrit d'un drap et quitta la maison, accompagné de son fils, pour aller passer la nuit chez ses parents à Dahmani, où il informa sa mère de l'incident. Après quoi il se présenta aux agents de la garde nationale de la région pour faire de même. Inculpé d'homicide volontaire il comparut devant le tribunal de première instance de Tunis, où il déclara qu'il regrettait son geste et qu'il avait agi sous l'emprise de la colère, sans avoir réalisé la gravité de son geste. Son avocat sollicita les circonstances atténuantes pour son client qui n'avait pas l'intention de tuer, a-il souligné. Le tribunal mit l'affaire en délibéré.