On savait que le match contre les Seychelles en lui-même est tout ce qu'il a de facile. Mais derrière cette assurance, il y avait quand même cette hantise du jour « sans ». On avait peur que si les nôtres ne marquaient pas dès le début de la rencontre, les nerfs de nos joueurs se noueraient au fil des minutes qui passent. Des phénomènes de non réussite le football en recèle du déjà vu et de l'inédit. Heureusement que moins de cinq minutes après le coup d'envoi le compte était déjà ouvert. Il sera alimenté à quatre reprises. Assez pour les esprits se calment. Après coup on s'est pris à analyser. Non pas le match en lui-même, sachant que de toute façon on ne peut aisément juger une rencontre où l'adversaire était absent. Mais de jauger l'esprit nouveau qui règne désormais. Les potentialités à travers des moins nouveaux. Des complémentarités à découvrir et des perspectives pour l'avenir. Il serait faux de tout prendre les yeux fermés. La défense qui, actuellement est notre point fort, pourra-t-elle se permettre devant un adversaire plus aguerri que les modestes Seychelles, de faire ces montées qui ont abouti à deux buts de nos arrières latéraux ? Pourrons-nous devant un grand d'Afrique, de jouer par exemple avec un seul pivot ? Tout compte fait, Coelho n'avait en tête que la victoire et beaucoup de buts samedi. Après l'intermède du match de mardi contre la France, il va falloir reprendre l'œuvre à ses débuts. Le matériau existe réellement sur le terrain samedi et en réserve, on savait pertinemment que le match de samedi ne pouvait servir de test pour l'avenir. Celui d'aujourd'hui, au stade de France, est à peine plus justifié. Car, si contre les Seychelles, il fallait marquer des buts, contre la France il s'agira de ne pas en encaisser - ou d'une façon limitée. Quant à la manière, elle fut samedi mitigée. Les deux mi-temps n'étaient pas au même diapason. Mais encore une fois, c'était le tableau d'affichage qui nous obnubilait. Aujourd'hui, face aux « Bleus » d'autres ambitions animeront nos joueurs et d'autres soucis occuperont Coelho. Sous la bannière de l'amitié, la Tunisie et la France, auront à régler chacun de son côté, quelques questions brûlantes pour Domenech et préoccupantes pour Coelho.