Tunis - le Temps : Dans cette affaire, c'est un jeune homme qui est impliqué dans le meurtre de sa fiancée. Il est, en effet, accusé de lui avoir assené un coup de couteau, suite à sa décession de rompre avec lui après trois ans de fiançailles. En première instance, il fut condamné par la Chambre criminelle à la prison à perpétuité, condamnation qu'il récusa en interjetant appel. Devant la Cour, il déclara que c'était lui qui fut attaqué par sa fiancée, étant allé la voir pour une explication à propos de la décision unilatérale de rupture qu'elle décida subitement. Elle était excédée, ajouta-t-il et ne voulait rien entendre. Elle était dans sa voiture garée près de son domicile et, sur son invitation, il monta s'asseoir sur le siège avant droit, c'est -à -dire à côté d'elle. Soudain, elle sortit un couteau qu'elle cachait sous le siège sur lequel elle était assise et lui assena deux coups, suite auxquels il perdit connaissance. « Je ne me rappelle plus de ce qui s'est passé après », affirma t-il. Il rejetait ainsi la version selon laquelle il aurait acheté un couteau du souk de Halfaouine, l'arme du crime. Son avocat, le soutenant, fit remarquer que son client avait été humilié par la famille de la victime avant d'aller rencontrer celle-ci qui s'était montrée agressive à son égard, puisqu'elle s'était servie de ce couteau pour lui générer deux graves blessures. « Mon client a dû se défendre et c'est de cette façon que le couteau a pu atteindre la victime par inadvertance » ajouta l'avocat. Celui-ci plaida donc la légitime défense pour demander à la Cour de reconsidérer cette situation en procédant à une requalification de l'infraction. Son client n'avait, en aucun cas, eu l'intention d'agresser et encore moins de tuer. C'était plutôt sa fiancée qui l'avait provoqué. Il fit remarquer, également, qu'il y a plusieurs contradictions dans les témoignages, ce qui est de nature à affecter la tangibilité de la preuve. La Cour mit l'affaire en délibéré.