Les étudiants peuvent travailler durant 20 heures par semaine hors du campus pendant leurs études supérieures et durant les trois années suivant leur diplôme. En marge du Salon canadien de l'éducation qui a démarré hier à l'hôtel Africa à Tunis et qui se poursuivra jusqu'à demain avant de mettre le cap sur Sousse à l'hôtel Riadh Palms les 27 et 28 octobre, Son Excellence, Bruno Picard, l'Ambassadeur du Canada en Tunisie a tenu une conférence de presse pour présenter les nouveautés en matière d'encouragement à étudier au Canada. L'Ambassadeur du Canada a expliqué que des modifications ont été introduites sur la réglementation de séjour des étudiants étrangers. Ainsi, ils sont désormais autorisés à travailler hors campus durant 20 heures par semaine en période de cours et à plein temps pendant les vacances. L'ancienne réglementation limitait le travail des étudiants à l'intérieur des sphères du campus universitaire. Encore faut-il que l'étudiant fasse preuve d'assiduité et de bons résultats. M. Bruno Picard a indiqué que les améliorations ont touché également le statut du diplômé étranger de l'université canadienne qui pourra désormais travailler au Canada durant les trois années suivant l'obtention de son diplôme. Ces diplômés ne disposaient pas auparavant de cette possibilité. L'Ambassadeur du Canada a également précisé que les coûts annuels d'installation des étudiants au Canada s'élèvent en moyenne à près de 25.000 dinars tunisiens mais qu'ils varient en fonction des droits de scolarité qui peuvent osciller entre 6.000 $ et 17.000 $. Il a expliqué que 120 exemptions de droits d'inscription sont accordées par le gouvernement québécois pour les étudiants tunisiens et attribuées annuellement par le ministère de l'Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de la Technologie. Son Excellence Bruno Picard a également souligné que plusieurs fondations caritatives accordent des bourses ou des tranches de bourses aux étudiants brillants sous forme de paiement total ou partiel de leurs droits d'inscription. Concernant le nombre d'étudiants tunisiens installés au Canada, M. Bruno Picard a précisé qu'il s'élève à plus de deux mille. Il y a eu une progression constante du nombre de visas émis durant les quatre dernières années qui est passé de 400 nouveaux visas émis en 2005 à 600 en 2008, soit une progression de 50 % sur 4 ans. La génie et l'administration des affaires sont les filières les plus prisées par les étudiants tunisiens. En réponse à une question sur l'ouverture d'une liaison aérienne directe Tunis-Montréal, l'Ambassadeur du Canada a émis le vœu de voir s'ouvrir rapidement cette ligne pour faciliter les liaisons entre les deux pays. Il a précisé que l'ouverture de cette ligne verrait le jour avec le renforcement de la flotte de Tunisair à travers la prochaine acquisition des 16 airbus par la compagnie tunisienne.
Les conditions d'installation 23 institutions universitaires canadiennes sont présentes au salon canadien de l'éducation. Cette présence massive reflète l'intérêt qu'elles portent à la Tunisie et leur satisfaction des prestations des étudiants tunisiens en terre canadienne. Une présentation a été faite au début de ce Salon pour expliquer aux prétendants à de telles études qu'il faut s'y préparer plus d'une année à l'avance. La présentation conseille d'accéder aux sites Internet des établissements universitaires canadiens pour présenter les candidatures. Elle conseille d'ailleurs de présenter des demandes de candidature dans 3 ou 4 établissements pour garantir une réponse positive dans l'un d'eux au moins. L'étudiant se retrouverait, le cas échéant, devant l'embarras du choix. Des précisions ont été présentées sur le coût des études au Canada. Lesquels coûts s'élèvent en moyenne à 12.000 $ annuels pour les droits d'inscription. Auxquels il faut ajouter 500 $ pour les frais d'installation, 7.000 $ pour l'hébergement et la nourriture, 1.000 $ pour les livres et 2.000 $ pour l'argent de poche. Donc, un étudiant est appelé à garantir le transfert de 22.500 $ canadiens (25.000 dinars tunisiens) pour couvrir ses frais durant une année universitaire. Le changement de la législation en matière de travail des étudiants leur permet d'alléger la charge de leurs parents.