Il arrive souvent que des grands-parents interviennent dans l'éducation de leurs petits enfants en les prenant en charge pour éviter à leurs enfants les tracasseries des crèches et des jardins d'enfants. Il arrive aussi que cette prise-en charge survienne pour que les grands-parents ne se sentent pas isolés en cherchant de la compagnie auprès de l'un de leurs petits enfants qui leur a tapé à l'œil. Ce dernier est généralement très choyé mais il arrive qu'il fasse des dérapages en raison d'un tel comportement comme ce fut le cas pour cet industriel sahélien qui ne voulait pas rester seul avec son épouse dans la grande villa qu'il possédait à Khezama. Il a proposé à sa fille aînée de lui envoyer sa fille âgée de 19 ans pour lui égayer l'existence. Le grand-père s'est engagé à assurer les déplacements de l'enfant au lycée et à ses différentes autres occupations. C'était généralement le papy qui emmenait la jeune fille, le matin, et c'était l'un des chauffeurs qui s'acquittait de la besogne à la fin des cours. Le grand-père faisait tout pour rendre l'existence agréable à cet enfant et le maintenir chez lui. Il lui proposait de se faire accompagner par ses amis, garçons et filles, pour s'entraider dans la révision des cours. Ainsi, la villa devenait animée et la jeune adolescente était la nouvelle star. Parmi ses camarades, la grand-mère a remarqué que le fils des voisins devenait pratiquement l'ami intime de sa petite fille. Il allait avec elle au lycée et ils passaient le reste de la journée conjointement dans la villa. Cette fréquentation soutenue intriguait les grands parents qui ont demandé à leur petite fille de diminuer sa cadence et d'être plus réservée dans sa relation avec le jeune adolescent. Mais l'adolescente ne l'entendait pas de cette oreille et tenait à son copain, quitte à rentrer vivre chez elle et quitter le logis de ses grands-parents. Et comme le grand-père était libéral, certes, mais à cheval sur les principes, il s'est entendu avec sa fille sur le retour de l'adolescente auprès de ses parents à la fin de l'année scolaire. La nouvelle était tombée tel un couperet sur la tête de la jeune fille. Sa situation était d'autant plus difficile qu'elle avait senti des signes de grossesse dont elle avait fait part à son jeune compagnon mais elle a dû se soustraire à la décision de rentrer chez elle imposée par son grand-père. La jeune fille a informé sa mère de sa situation. La mère était allée voir les voisins de sa famille qui sont les parents de l'adolescent. Ces derniers n'ont pas été surpris de cette complication somme toute attendue. Seulement, le grand-père était agressif à l'adresse de la famille du jeune homme lui faisant assumer la responsabilité de la situation. Il a même envisagé de porter plainte à la police. Mais, cette décision a été vite rattrapée par le père de la jeune fille qui lui a préféré une solution à l'amiable. Une Interruption Volontaire de Grossesse a été conjointement décidée par les deux familles et la jeune adolescente a été confiée à un psychiatre pour éviter les retombées de cette grossesse avortée.