Rebond des cours du pétrole dans le sillage des Bourses Les marchés financiers flambaient mercredi, après avoir atteint en début de semaine des plus bas historiques, même si l'embellie résultait surtout de facteurs techniques dans un contexte économique morose. Possibles baisses de taux aux Etats-Unis, au Japon et en Europe, stabilisation du marché des changes et du pétrole, rebond technique après les plongeons de la semaine passée, ralentissement des ventes panique des fonds spéculatifs: de nombreux facteurs concouraient à la remontée des cours, qui laissait pourtant sceptiques la plupart des opérateurs. "C'est typique des marchés baissiers de rebondir de manière complètement folle", a rappelé à New York l'analyste Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management. "On n'est pas certain d'avoir touché le fond, mais ce qui est sûr c'est que la volatilité va se poursuivre", ajoutait à Londres l'analyste David Evans, de BetOnMarkets. A la mi-journée (12H00 GMT), Londres et Paris gagnaient respectivement 5,35% et 7,71%. En matinée, Tokyo avait gagné 7,74%, galvanisé par New York où le Dow Jones a fait un bond de 10,88% mardi. Lourdement plombée par Volkswagen, Francfort cédait 0,52%. Multipliée par quatre entre vendredi et mardi, l'action Volskwagen --dont les mouvements erratiques sont dus à des spéculations sur sa reprise par Porsche-- cédait 36%, entraînant l'indice Dax alors que les autres titres de Francfort s'envolaient. En dépit de cette embellie, les principaux marchés internationaux restent tout de même sur des pertes de l'ordre de 30% depuis le déclenchement de la crise financière début octobre. A Tokyo, le marché a bénéficié d'anticipations d'une baisse d'un quart de point du taux directeur de la Banque centrale du Japon, qui ne s'était pas joint au mouvement général des grandes banques centrales du 8 octobre en raison du niveau déjà très bas de son taux (0,5%). Le marché a également profité d'un repli du yen, dont la forte hausse des derniers jours, en pesant sur les capacités d'exportation, avait déprimé la tendance. L'euro de son côté s'est stabilisé face au billet vert, à 1,27 dollar. Les investisseurs attendaient une baisse du taux directeur de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi alors que la Banque centrale européenne (BCE) a jugé "possible" une baisse de taux la semaine prochaine. Ces baisses, facilitées par le reflux de l'inflation grâce au pétrole, pourraient donner un peu d'air à l'économie alors que les mauvaises nouvelles se multiplient. Face à la crise, la mobilisation politique se poursuit dans la perspective du sommet du G20 du 15 novembre à Washington, destiné à amorcer une réforme du système financier international.
Rebond des cours du pétrole dans le sillage des Bourses Les prix du brut rebondissent dans le sillage de la remontée des marchés d'actions asiatiques et européens qui parient sur une baisse des taux d'intérêt de la Réserve fédérale américaine. A 12h08 GMT, le contrat décembre sur le brut léger américain gagnait 3,75 dollars soit 6,01%, à 66,50 dollars le baril et le Brent prenait 3,71 dollars (6,15%) à 64 dollars. Depuis le record inscrit à la mi-juillet, le prix du baril texan a perdu plus de la moitié de sa valeur en raison d'une baisse généralisée de la demande et de la propagation de la crise des crédits à l'économie réelle. Merrill Lynch a sensiblement réduit sa prévision de prix moyen du brut au quatrième trimestre, de 107 dollars à 78 dollars. "La demande pour les matières premières physiques recule et la consommation américaine se contracte à un rythme inédit depuis 1980", explique la banque. "De plus, on constate des signes de baisse de la demande en provenance des économies émergentes." Les marchés auront ce mercredi un oeil sur les stocks américains de brut, qui sont attendus en hausse de 1,3 million de barils. Les analystes anticipent une hausse de plus de 900.000 barils des stocks de produits distillés et une progression de 1,2 million des stocks d'essence.