Le ciseau est un « outil plat, taillé en biseau servant à travailler le bois, le métal, la pierre (...). Un instrument formé de deux branches mobiles articulées, tranchantes en dedans ». Or, dans la réalité, on est bien loin de cette définition d'un objet inanimé. Certes, un coiffeur vit du ciseau car c'est, grâce à lui, qu'il réalise son boulot. Puis les hommes deviennent des... hommes grâce au ciseau traditionnel, par le biais de la... circoncision. C'est le ciseau qui fait la fierté, qui marque à vie, qui marque la vie. Mais ce beau ciseau va, vite, être versé dans la folie. Est-ce pour cette raison qu'on a vu naître dans la société des « hommes-ciseaux », les empêcheurs de tourner en rond, ceux qui mettent les bâtons dans les roues, ceux qui « crochètent » les autres pour les voir à terre, ceux dont le grand plaisir cynique est de faire trébucher ceux qui réussissent. Mais il y a pis : les ciseaux dans les médias. C'est la censure. Que de films ont été coupés, que de discours ont été muselés, que d'articles ont été ciselés. Ainsi, le ciseau devient l'instrument « tranchant » qui sert à « travailler » les idées redevant « l'outil plat » qui brise les vagues indésirables. Ainsi,le pauvre ciseau est dénaturé, il devient l'ennemi de la liberté, le symbole d'un temps moyenâgeux car il ne coupe plus que les cheveux..