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Quand joueurs et dirigeants « se disputent » l'indiscipline !
LE DOSSIER DU LUNDI
Publié dans Le Temps le 03 - 11 - 2008

Amor Farouk Gharbi (membre fédéral) : Pas plus royalistes que le roi !
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Kamel Bouhaouala (SG et membre du CD de l'Espérance S.T) : L'exemple doit venir d'en haut
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Samir Akremi (JS) : Pas de clémence pour Mohamed Laabidi
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Mourad Daami (commission d'arbitrage) : L'arbitre a les prérogatives de sanctionner
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Chtioui Ben Mime (Pdt du comité des supporters de l'ESS) : « Commençons par la famille et l'école »
La violence physique, la dégradation de la morale gagnent dangereusement du terrain. Elles envahissent pratiquement tous les domaines. Passe encore pour les dépassements enregistrés du côté des travées où le public manifeste souvent son courroux d'une manière peu orthodoxe. Mais quand le virus de la brutalité, des mauvaises manières, de l'irrespect se propage et contamine présidents, vice-présidents, responsables, joueurs, la donne change et le problème devient autrement plus grave. Car ces « personnalités » sont en principe là pour encadrer, donner l'exemple, canaliser et non provoquer les déchaînements des foules.
Et le exemples ne manquent malheureusement pas : Un supporter, images à l'appui, accusant ouvertement et nommément sur les chaînes TV le président de son club d'avoir incité des sbires à sa solde pour le passer à tabac en l'amochant sérieusement, un président du centre du pays d'être menacé dans son intégrité physique par quelques écervelés locaux lui reprochant des résultats décevants dûs à une campagne de recrutements ratée, un vice- président d'une section qui s'attaque physiquement à ses ex-joueurs pour avoir endossé d'autres casaques , un joueur descendant en flammes son entraîneur et posant comme condition sine qua none pour son retour dans le giron de l'équipe le départ pur et simple du coach, un autre mécontent de son remplacement d'ignorer avec arrogance la main tendue de son président devant les caméras, sans oublier ce geste devenu classique lors des changements : des sortants jetant sur la pelouse aux yeux de tous : maillot, bande de capitanat, adressant au passage gestes grotesques agrémentés de paroles que nous tairons par décence et pudeur...
Il sera toujours temps après de faire amende honorable, de revenir à de meilleurs( ?) sentiments, de signer un engagement de non agression ultérieure auprès de qui de droit en contre partie des retraits des plaintes, de demander pardon sur les ondes ou par lettres d'excuses.
Par quel processus, notre sport se trouve-il de la sorte frappé à la tête, en amont ? La mansuétude frisant le laxisme des BD n'encouragerait-elle pas les fautifs à aller de l'avant ? L'arbitre a-t-il la latitude de sanctionner ces dépassements (intéro-internes) se déroulant en sa présence devant les vestiaires ou sur l'aire de jeu ? Les sphères décisionnelles pourraient elles sévir en se basant sur les images TV ? L'importance des résultats conditionnerait-elle, à ce point les mesures radicales à prendre ?
Pour en savoir plus, nous avons posé ces questions aux personnes concernées par la question .Réponses :

Amor Farouk Gharbi (membre fédéral) : Pas plus royalistes que le roi !
La pression exercée par la rue sur les responsables est devenue d'une intensité telle, que ces derniers par crainte de perdre éventuellement leur fauteuil, finissent par craquer nerveusement en commettant l'irréparable. Cela ne cautionne nullement leurs abus que je condamne fermement. Il est impensable, que de présumés encadreurs, sensés théoriquement donner l'exemple, soient les précurseurs d'incidents aux retombées souvent graves. Il faudrait qu'on conçoive définitivement que trois verdicts peuvent sanctionner une rencontre et qu'il n'est point concevable d'en sortir à tous les coups vainqueurs.
Pour revenir à l'attitude des instances fédérales à propos des cas d'indiscipline interne aux clubs, je pense que c'est à leurs responsables d'agir suivant leur statut. Nous n'intervenons que lors des gestes prohibés à l'endroit du tiers en l'occurrence l'adversaire, l'arbitre, le public, les officiels travaillant dans la main courante, les secouristes, etc. Mais quand un joueur met l'autorité de son club en question en la bafouant ostensiblement, le plus logique, c'est à cette dernière de sévir et non à nous. Nous ne pouvons être plus royalistes que le roi, vous en concevez j'espère !

Kamel Bouhaouala (SG et membre du CD de l'Espérance S.T) : L'exemple doit venir d'en haut
De par ma formation, je ne badine pas avec la discipline. Certes on pourrait à la limite fermer les yeux avec un ferme rappel à l'ordre pour des petites incartades commises pour la première fois et ne portant pas tellement à conséquences. Comme chaque père de famille le ferait à l'endroit de ses propres enfants. Mais quand il s'agit de récidive, quand les lignes rouges sont dépassées ou même approchées d'un peu trop près, là, plus de clémence qui tienne. Car au fait, en exterminant le mal par sa racine, vous préservez le reste du groupe de la contagion. Voilà le mot est lancé justement, il est certes pénible et douloureux au chirurgien d'amputer un membre gagné par ce mal incurable, il le fait à son corps défendant sachant que la moindre hésitation, le moindre atermoiement mettraient le pronostic vital du malade en péril avec une mort certaine à la clé.
De facto, vous avez l'aval du public qui préfère de loin la discipline instaurée au sein de l'effectif à une victoire éphémère sans lendemain arrachée par des éléments dont les scandales s'étalent à la Une des médias quotidiennement.
Le problème est plus grave quand c'est le responsable qui se met à commettre des impairs. L'exemple venant d'en haut, que peut on reprocher alors à leurs subordonnés ?
Je suis pour la fermeté, l'application stricte de la charte et des textes en vigueur. Pas de deux poids deux mesures, un seul barème à appliquer à tous les contrevenants et sans tenir compte de leur aura. Autre remarque cependant, en dorlotant certains joueurs, ils attrapent la grosse tête et se prennent pour le nombril du monde, aux responsables donc de savoir freiner leurs tendances à obtempérer aux moindres caprices de ces insatiables...vedettes

Samir Akremi (JS) : Pas de clémence pour Mohamed Laabidi
Il est inconcevable qu'un responsable en arrive à perdre son self contrôle, la maîtrise de ses réactions. Tous les yeux sont braqués sur lui, et le moindre écart de sa part sonnant la charge des inconditionnels. Il est certes sous pression, stressé, tenaillé par la peur des réactions néfastes à son endroit, mais en dépit de tous ces aléas, il se doit de garder son calme, de se dominer.
Pour revenir à l'indiscipline et plus spécialement au sujet de l'heure à Jendouba, des voix se lèvent certes pour gracier Laabidi un enfant du club. Mais devant l'énormité de sa gaffe, je ne puis adhérer à leurs vœux. Jendouba Sport est avant tout une école de civisme depuis sa création en 1922, et personne ne peut se permettre d'outrepasser certaines limites la concernant sans en payer le prix. Ce n'est que de la sorte que nous pouvons aspirer à nos améliorer. Sinon, quelqu'un d'autre demain se sentant « grandi » réclamerait la dissolution du BD pour daigner jouer avec nous ! Tarek Thabet est l'entraîneur de l'équipe, et aucun joueur n'a à manquer de respect à son supérieur. Le lieu de naissance de l'un et de l'autre ne peut entrer en jeu dans cette affaire comme certains souhaiteraient le faire. Seule la hiérarchie prime. Le plus malheureux, c'est que Laabidi a été manipulé par certains pensant déstabiliser et nuire à JS et à son président, et il est tombé les yeux fermés dans le panneau.

Mourad Daami (commission d'arbitrage) : L'arbitre a les prérogatives de sanctionner
Normalement, le sport est basé sur des principes immuables en l'occurrence : respect des valeurs morales et de l'éthique, rapprochements, discipline, abnégation, etc. Malheureusement, les intérêts personnels, la recherche du résultat par tous les moyens, l'argent, le nombrilisme étroit ont fini par en dénaturer les nobles causes prônées et défendues depuis bien avant Pierre de Coubertin. D'où ces accrochages fréquents président- vice président ; président-joueur ; médecin-joueur ; trésorier-joueur, etc. inutile de citer les noms, la presse à sensation en a parlé en long et en large.
La recherche coûte que coûte des résultats n'a fait que corser la situation. Il faut à mon avis mettre un terme au laxisme et frapper fort pour que les autres en tiennent compte au cas où l'envie les prendrait de déraper.
Pour revenir aux prérogatives de l'arbitre, sachez qu'à partir du moment où il met les pieds dans le stade, les joueurs, leurs dirigeants inscrits sur la feuille de match passent sous son autorité. Il a toute la latitude de signaler et de sanctionner quitte à brandir un carton rouge bien avant le début de la rencontre dans les cas de faute grave. Bien sur il peut sanctionner celui qui jette son maillot par terre en sortant, mais généralement on ne le fait pas pour le raisonnement suivant : s'agissant d'un geste irréfléchi d'un élément mécontent et destiné à son banc, pourquoi donc attiser davantage le feu ? Le BD prendra ultérieurement des mesures idoines s'il a la force et le courage de le faire bien évidemment ...

Chtioui Ben Mime (Pdt du comité des supporters de l'ESS) : « Commençons par la famille et l'école »
Je vous répondrai en vous posant à mon tour cette question : où en sont les valeurs morales au sein de la famille tunisienne ? Quand je constate que dès sa prime jeunesse, l'enfant s'amuse à blasphémer, à débiter des grossièretés provoquant hilarité et amusements chez l'assistance, quand les élèves ne respectent plus leurs enseignants, les agents administratifs, quand les étudiants en font de même, je me dis que la faillite dans notre système éducatif est totale et mine toutes nos assises.
Les résultats conditionnent grandement l'attitude des responsables vis-à-vis des erreurs des leurs. Il leur arrive en effet de fermer les yeux de peur d'envenimer l'ambiance à la veille d'une importante échéance. Ce faisant, ils ont indirectement signé leur aveu d'impuissance car demain, d'autres vont dévier du droit chemin assurés de l'impunité, de la faiblesse du BD.
Je suis pour des sanctions exemplaires, justes et qui entrent de suite en application nonobstant le calendrier, la colère du public, voire l'impact et la notoriété du fautif. Pas de vedettariat qui tienne, une vedette doit donner le bon exemple et non pourrir le groupe. Ce n'est que de la sorte que notre sport parviendra à être assaini des brebis galeuses le gangrenant.


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