Le Président des Etats-Unis est élu au suffrage universel indirect. Cela signifie que les électeurs ne votent pas pour le président mais pour un grand électeur. C'est le grand collège, formé de l'ensemble des grands électeurs (Electoral College), qui élit le président. Cette méthode soulève des questions, mais il faut se rappeler que les Etats-Unis sont une fédération formée d'Etats, ce sont 13 états qui se sont unis en 1776 et les pères fondateurs ont cherché à assurer un équilibre entre l'égalité de l'ensemble des Etats entre eux et le poids proportionnel à la population de ces derniers. Au Congrès, ce compromis a été atteint en ayant une Chambre des Députés (House of Representatives) où chaque Etat possède des représentants au prorata de la population et un Sénat où chaque Etat possède deux sénateurs quelle que soit sa population. Pour conserver cet esprit d'équilibre entre l'égalité des Etats et l'égalité des citoyens, les pères fondateurs imaginèrent ce système de vote indirect. Chacun des Etats a droit à deux grands électeurs plus un certain nombre au prorata de la population de l'Etat. Des territoires comme le District de Columbia (la ville de Washington) ont également droit à un certain nombre de grands électeurs. L'Etat du Vermont n'a droit qu'à trois grands électeurs (le minimum) tandis que la Floride en a 25 et les Etats les plus grands (Californie, Texas, New-York) en ont encore plus. La pratique appelée « winner takes all » (le gagnant ramasse toute la mise) fait en sorte que les grands électeurs venant d'un Etat votent en bloc pour le candidat qui a reçu le plus de suffrages dans cet Etat.
//) Pouvoirs du président * Le président, chef d'Etat Le président, chef d'Etat, est le symbole de l'unité de la nation. Il assure la continuité et la permanence de l'Etat. La pratique du « Lame Duck » (le président sortant reste en fonctions tandis que le président nouvellement élu organise son arrivée au pouvoir) va dans ce sens. Enfin, le président prête serment « de sauvegarder, protéger et défendre la Constitution »[2]. * Le président, à la tête de la diplomatie américaine En tant que chef d'Etat, le président est à la tête de la diplomatie américaine. La Constitution attribue un certain nombre de pouvoirs au président, lui conférant le rôle de « diplomate suprême » (Chief Diplomat). * Le symbole de l'unité nationale Le président est le symbole de l'unité du pays et sa voix, unique, et ce à double titre : tant vers l'intérieur (et le rôle du président lors des grandes tragédies nationales est déterminant ) que vers l'extérieur. * La reconnaissance des Etats Le président nomme les ambassadeurss et autres représentants de l'Etat, et il reçoit les diplomates qui sont accrédités auprès de lui. Les présidents ont considéré que cette dernière disposition leur conférait le pouvoir de reconnaître - ou non - les Etats étrangers * Le pouvoir de négocier les traités Le président a le pouvoir de négocier et de conclure - sous réserve de ratification par les sénateurs - des traités . * Le commandant en chef des forces armées En application de l'article 2, section 2 de la Constitutionn, le président est commandant en chef des arméess et de la garde nationalee. Il possède à ce titre l'initiative et la conduite des opérations militaires * La défense du territoire En temps de paix, le président, commandant en chef des forces armées, peut user de son pouvoir pour maintenir l'ordre, voire le rétablir, à la demande d'un Etat fédéré . * L'engagement des troupes Malgré l'existence d'une disposition constitutionnelle énonçant que c'est au Congrès que revient la charge de déclarer la guerre (article I, section 8), le pouvoir d'envoyer les troupes au combat revient de facto au président. * Le droit de grâce Le président a le droit de grâce pour les crimes fédéraux, hors du cas d'impeachment. * Le président, chef de Gouvernement L'essor de l'Etat-providence, et avec lui la multiplication des départements, des ministères et des administrations, a accru d'autant le pouvoir du président, appelé à diriger un nombre toujours plus vaste de domaines et de personnes. * Le président, à la tête de l'administration Le président dirige l'administration américaine et pour ce faire, il dispose d'un large pouvoir de nomination que la pratique assortit d'un pouvoir de révocation. * Le pouvoir de nomination du président Le président nomme les ambassadeurs, les ministres publics, les consuls, les juges à la Cour suprême, et tous les autres fonctionnaires des Etats-Unis dont la nomination n'est pas prévue par la présente Constitution, dont les postes seront créés par la loi. Il lui faudra alors obtenir la confirmation du Sénat. * Le pouvoir de révocation du président S'appuyant de nouveau sur le principe du parallélisme des procédures, Washington a assorti - tout comme l'ont fait à l'occasion d'autres chefs de l'exécutif, dans d'autres pays - le pouvoir de nomination d'un pouvoir de révocation . * Le président, « législateur » En application de la théorie de la séparation des pouvoirs, la fonction législative est exercée par le Congrès, et la fonction exécutive par le Président. Selon une pratique que l'on observe dans nombre de démocraties contemporaines, c'est bien souvent au pouvoir exécutif que revient l'essentiel de l'initiative des lois. * Le droit de veto Le président a également la faculté d'empêcher une loi puisqu'il peut, en application de l'article Ier section 7 de la Constitution, renvoyer un texte de loi soumis à sa signature. La Constitution prévoit que le président peut renvoyer le texte aux chambres en demandant une nouvelle lecture. Ce veto peut être renversé par une majorité des deux tiers dans chacune des chambres. * Le pouvoir d'exécution des lois Le président exécute les lois. Pour ce faire, il dispose donc d'un pouvoir réglementaire d'application.