Les relations humaines ne répondent pas aux règles des sciences exactes. Le tempérament humain répond dans ses réactions à des considérations plutôt subjectives qui dérèglent les équilibres et nous mettent en face de ripostes inattendues. Les psychologues et les sociologues peuvent certes comprendre les mécanismes internes de l'être humain s'ils lui font un suivi minutieux. Mais, ce suivi n'est généralement conseillé qu'après coup lorsque le mal est fait comme pour le cas de cette épouse de 38 ans qui a été impliquée dans une affaire d'adultère et de recel sans aucune raison valable qui puisse l'entraîner dans de telles complications. Le dossier de l'affaire montre que la dame en question est issue d'un milieu modeste. Elle s'était mariée à l'âge de 17 ans avec un petit commerçant et le couple a eu trois enfants dont l'aîné était âgé de 19 ans au moment des faits. Le mari avait, entre-temps, hérité d'une somme d'argent qui l'avait aidé à développer son commerce. La situation de la famille s'est du coup nettement améliorée ; ils ont changé de maison ; la dame a sa propre voiture ; elle porte des habits signés et fréquente un nouveau monde ; elle a deux bonnes chez elle en plus du chauffeur qui emmène les enfants à l'école. Normalement, c'est la belle vie que toute dame raisonnable espère mais cette dame l'a fait voler en éclats. En effet, les détails du dossier montrent que la dame a exploité le fait que son mari soit très occupé par le travail pour nouer une liaison intime avec un homme plus jeune qu'elle de dix ans et elle en avait fait un amant. Ils se rencontraient régulièrement dans la maison estivale de la famille à Nabeul. Ce jeune amant est un étudiant en 3ème cycle qui ne dispose pas de revenus constants. C'est la dame qui subvenait à ses besoins qui évoluaient avec le temps. Au départ, elle ne lui procurait que des cigarettes et de modiques sommes d'argent. Mais, les demandes de l'amant ont évolué crescendo avec l'attachement de son amie. Ainsi, elle lui avait acheté une grosse cylindrée et il ne portait désormais que les grandes marques. L'argent fourni par le mari cocu ne permettait pas de soutenir un tel train de dépenses. Il leur fallait, à elle et à son amant, une source constante d'argent frais. C'est pourquoi, elle s'est impliquée dans un réseau de détournement d'objets appartenant à son mari que l'amant vendait sur le marché parallèle. D'ailleurs, c'est ce trafic qui a fait découvrir tout le pot aux roses. Le jeune homme a été arrêté alors qu'il écoulait des rouleaux de tapisseries murales qu'il n'avait pas pu en préciser les origines. Lesdites tapisseries ont été déclarées volées par le commerçant. La pression des enquêteurs sur le jeune homme a fini par donner ses fruits et il a fini par donner le nom de sa complice qui n'est autre que l'épouse du plaignant ayant déjà annoncé le vol de ces tapisseries. Le jeune homme sentait le roussi et il avait fini par tout déballer aux enquêteurs, y compris sa liaison intime avec la dame. Il a précisé que cette dernière lui remettait divers objets qu'il écoulait dans les marchés populaires et ils se répartissaient les revenus. Les deux amants ont été écroués et ils comparaîtront bientôt devant la justice.