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Il est temps de trouver des substituts
Financement des PME - Entre réticences des banques et difficultés d'accès à la Bourse
Publié dans Le Temps le 17 - 02 - 2007

« Des alternatives au financement bancaire », tel est l'intitulé du séminaire organisé hier à la maison de l'entreprise par l'Institut arabe des chefs d'entreprises ( IACE) avec le concours du Centre international de l'entreprise privée (CIEP). Les travaux du séminaire ont été présidés par M. Slim Zarouk, Président de la Cellule des jeunes membres de l'IACE.
Dans l'objectif d'accélérer le rythme de création d'entreprises, les conférenciers ont recommandé plus de facilités à l'accès des entreprises au financement par le marché financier et ce, en raison des difficultés constatées pour accéder au financement bancaire.
Au cours du Workshop, trois questions principales relatives au financement non bancaire ont été débattues. Il s'agit des obstacles à l'accès au marché financier, de la relation entre les banques et la bourse et des limites et perspectives des outils de financement existants.
Presque tous les intervenants ont insisté sur la valorisation du marché financier comme une source de financement à long terme, fiable et plus compétitif que l'outil de financement bancaire. « Il est temps de se diriger vers d'autres outils de financement existants provenant de la bourse ou autre afin d'assurer aux entreprises tunisiennes un coût de financement compétitif au niveau international », déclare M. Slim Zarouk.

Nombre peu élevé des firmes éligibles à la cote

Quant à la première question, le professeur Chokri Mamoghli/ CJM-IACE, a évoqué trois obstacles à l'introduction en bourse- un des outils de financement par le marché. Il s'agit des obstacles au niveau du tissu des firmes. Le nombre de firmes éligibles à la cote permanente est peu élevé. L'expérience du marché alternatif est trop récente et il n'y a pas de bilan.
Le statut juridique des entreprises est généralement des SARL (sociétés à responsabilité limitée) et non pas des sociétés anonymes. L'âge des firmes qui est plus ou moins jeune.
Concernant les obstacles au sein des entreprises, il est à remarquer la réticence des chefs d'entreprises pour des raisons de transparence. Les avantages fiscaux ne sont pas à la hauteur du coût, en terme d'impôt, de l'accès au marché.
Par ailleurs, la culture locale ne favorise pas la croissance des firmes et l'association de partenaires. Concernant les obstacles d'ordre administratif et réglementaire, il faut dire que les procédures actuelles sont jugées trop lourdes et trop contraignantes. La responsabilité de la BVMT et du CMF doit être bien identifiée. Les responsabilités des commissaires aux comptes, doivent êtres élargies.

Davantage de privatisations

Le conférencier a recommandé de plus de privatisation et d'introduction en bourse des grandes firmes nationales telles Tunisie Telecom, la STEG, la SONEDE, et la société du transport. En effet, il a signalé que « la détention de la totalité du capital par l'Etat n'est pas toujours évidente ».
Il a été recommandé aussi de favoriser le partenariat firmes locales/firmes étrangères et faire transiter les opérations par le marché.
Quant à la deuxième question afférente à la relation entre les banques et la bourse-, M. Ahmed Ben Ghazi, banquier et intermédiaire en bourse, a montré que le rôle des banques dans le financement à moyen et à long termes est prédominant. « Par ailleurs ces banques ne pourraient pas satisfaire aux demandes des fonds propres par les entreprises voulant se développer. A cet effet, les firmes se trouvent obligées de chercher ces fonds au marché financier, la bourse par exemple », note M. Ghazi. Le conférencier, a, par ailleurs, indiqué que les compartiments ne sont pas étanches. Par exemple: les sicav sont souscrits par des ex déposants bancaires. Les sicav financent les banques et le leasing.
« L'Etat se finance par le marché, mais le rôle des banques reste majeur. L'intermédiation change de forme. Il n'y a pas de finance directe mais plus ou moins indirecte », explique-t-on.

Le financement banciare ne pourra pas perdurer

En revanche, M. Ghazi, a démontré qu'en dépit de sa prédominance comme outil de financement, le mode historique d'intervention du secteur bancaire a montré ses limites et ne pourra pas perdurer.
Concernant la dernière question, M. Fadhel Abdelkafi, Directeur général de Tunisie Valeurs, a fait remarquer que le marché financier ne reflète en rien la structure de l'économie tunisienne. La liquidité du marché est concentrée sur quelques titres. « Quelque 49 sociétés cotées...mais seulement 17 sont considérées comme « liquides »
Avec 6 OPV entre 2005 et 2006, le marché primaire connaît un regain d'activité (1 seule OPV entre mars 2002 et mars 2005).
La capitalisation cumulée des 6 dernières introductions représente seulement 4% de la capitalisation du marché. La Bourse de Tunis est détenue à hauteur de 29% par les investisseurs étrangers (compte tenu des participations stratégiques).
Par ailleurs, Le marché boursier ne finance que 8% de la FBCF privée (L'objectif est d'atteindre 20% en 2009).
« Quant aux sociétés de capital- risque, elles n'ont nullement joué leur rôle de « préparateurs » au marché financier. La pratique tunisienne du capital risque s'apparente davantage à du crédit bancaire qu'à un financement en fonds propres », explique-t-il.

Il faut rappeler qu'un marché alternatif sera créé en juillet 2007 regroupant les PME qui ont prouvé une attestation de diligence. Il s'agit d'un tri des sociétés parmi 50 PME ayant des indicateurs solides de développement.


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