D'emblée, entrons dans le vif du sujet. Hervé Gauthier avoue au cours de la conférence de presse tenue après la rencontre ESS-ESHS que l'Etoile s'est montrée désorganisée aussi bien en attaque qu'en défense. Nos joueurs étaient désorientés lors de la récupération et de la relance. En somme beaucoup de travail nous attend? Un aveu qui en dit long sur les capacités réelles de l'Etoile de ces derniers temps. Le technicien français lâche le mot en reconnaissant que beaucoup de travail attend l'équipe, mais serait-ce suffisant pour que l'Etoile retrouve son football surtout lorsqu'on sait que bien des noms n'ont qu'une qualité très relative ne pouvant faire de l'Etoile, à court terme, ce qu'elle était il n'y a pas si longtemps. Quand Gauthier parle de désorganisation en attaque et en défense, on ne peut conclure que les joueurs étoilés du moins la plupart d'entre eux manquent de culture tactique ou assimilent mal les consignes de l'entraîneur et ne peuvent de ce fait se montrer appliqués sur le terrain cela s'est vérifié au cours du dernier ESS-ESHS. Des lignes disparates Aussi bien du temps de Michel Decastel qu'avec Gauthier, l'Etoile ne parvient pas à asseoir un jeu réfléchi et efficace. La complémentarité entre les joueurs d'abord et entre les lignes ensuite constitue le maillon faible d'une Etoile devenue facile à piéger sauf quand elle est résolue à défendre tel le cas du match aller de la finale de la Coupe de la CAF. Du coup, la manœuvre devient désordonnée et le ballon est vite perdu. Et tout ceci se complique lorsque la faire d'attaque continue d'être muette à l'image d'un Opara qui se contente de faire du surplace et de Bukari placé un cran derrière ne peut concrétiser ses intentions que l'on sait plus offensives lorsqu'il est à la pointe de l'attaque. Il y a lieu aussi de signaler le problème posé à l'entrejeu dont les éléments perdent les duels plus qu'il n'en faut et ne parviennent pas à récupérer proprement le ballon (n'est-ce pas Abdennour?). A ce niveau se pose la question du choix des joueurs. Gauthier autant que son prédécesseur se contente d'une liste restreinte où ne figure plus le nom de Bassem B. Nasr et de Seddik Jebnoun. Deux joueurs capables de mieux faire que ceux que l'on reconduit d'un match à l'autre. Et l'on a pu vérifier au cours du match livré à l'ESHS le petit rendement de ces joueurs. ESHS: calme et audace Pour contrecarrer l'Etoile chez elle, Chiheb Elli, le coach de l'Espoir savait que ses joueurs avaient besoin d'une bonne dose de confiance, de beaucoup de calme dans la manœuvre et de l'audace dans un dessein de surprendre l'adversaire. Et bien tout ceci a caractérisé la prestation de l'ESHS, le match durant. A aucun moment de la rencontre, les Hammam Soussiens n'ont paniqué même lorsque l'Etoile les prend sporadiquement à la gorge. Les joueurs ont gardé leur calme se payant le luxe d'assurer le monopole du ballon autant que possible et d'amorcer des attaques placées qui ont souvent fait mal à la défense de Felhi et au gardien Bouderbala qui a sauvé son équipe à plus d'une reprise notamment celle survenue à la 90'+4 lorsque Franck Michel s'est présenté seul devant le portier étoilé qui sauve avec brio une situation des plus critiques qui aurait amené le but de l'égalisation. Chiheb Ellili non sans être amer, positive "Aux vestiaires, j'ai vu mes joueurs très déçus car ayant raté le coche. Ils se sont procurés plusieurs opportunités de scorer et c'est la raison pour laquelle que leur déception est grande. Ce genre d'état d'esprit nous permet de bâtir l'équipe dans un climat serein et en toute confiance". Il est vrai que sans le poids de la pression qui peut naître de l'obligation des résultats, l'Espoir est capable de mieux faire en assurant une progression constante et régulière loin du stress qu'accable une équipe jouant constamment pour le titre. Et ce n'est pas là des circonstances atténuantes dont pourraient bénéficier les Etoilés!